• C'est parti pour la Grèce


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  • Grèce5 juin: Kalimera! (par Sylvie )
    40 minutes de traversée en ferry depuis le port turc de Cesme, et nous voilà sur l'île de Chios en train de fouler des pneus la terre grecque.
    Sous nos yeux émus défilent dans les vitrines des restaus des plats de Grècelégumes farcis, de pastillas à la verdure, de moussakas appétissantes, de salades enfin assaisonnées à l'huile d'olive ... Quel plaisir gastronomique!  
    On ne résiste pas longtemps à cet appel et nous voilà attablés dans un bon petit restau, pour un festin arrosé de notre premier verre de rouge depuis longtemps. Retrouvailles avec la culture et la nourriture méditerranéenne... nos racines sont comblées! On assume...
    Régis me dit que je parle toujours de nourriture sur le blog, mais il faut préciser que le repas, même modeste, est un évènement important dans la journée du cyclotouriste et accessoirement  un vital apport énergétique pour faire avancer le "podilato" (vélo,  en grec...)

    GrèceAprès avoir visité l'office de tourisme de Chios, on décide de parcourir l'île par la côte sud. Il se trouve Grèceque la bougresse a oublié d'être plate et que le vent flirte toujoursGrèce avec nous et bien sûr de face de préférence. Après seulement quelques 20 kms et la visite du très beau village de Pyrgi, déboutés par les tarifs des chambres chez l'habitant,  on se dénichera une magnifique terrasse en pleine nature pour planter la tente sous les oliviers, avec une vue imprenable.                                                                                     L'arbre à mastic
    Autour de nous sont cultivés les fameux arbres à "mastic" qui font la renommée de l'île. Ce mastic est issu de la résine du pistachier et aurait des tas de vertus thérapeutiques. Nous en avons mangé plein sous forme de boGrècenbons,  c'est pas mauvais...
    GrèceLe lendemain,  on s'arrêtera visiter le village moyenâgeux de Mesta sur la côte ouest de l'île. Le port de Limenas nous accueillera un peu plus loin.  Un endroit bien tranquille dans une large baie, 2 restos,  un café en bord de mer... Nous n'en repartirons pas...
    Le patron d'un des 2 restos nous propose une chambre pour la nuit, c'est en fait un petit appartement bien confortable avec une terrasse au dessus de la baie. Suivront, mille ans de calme... Pas tout à fait,  mais au moins 4 jours de farniente assidu...

    GrèceGrèce

     

     

     

     


    Grèce12 juin
    : Nous voilà de retour depuis hier soir dans la ville de Chios. Nous quittons la chambre vers 12h, il va falloir occuper la journée,  le ferry étant à 23h20. On voulait louer une moto pour se balader dans l'île mais on réalise que notre permis de conduire est resté en Languedoc. Ballade en ville, visite du quartier du fort, achat carte routière,  coiffeur, repas resto, mise à jour du blog, café, rêverie sur un banc... enfin 23h.La traversée sera tranquille dans ce gros bateau,  mer plate, peu de passagers à bord. Les fauteuils confortables et une moquette moelleuse, avec quelques aménagements, nous facilitent le sommeil. 

    Grèce13 juin: Arrivée au petit matin dans ce très grand port du Pyreos, le plus grand de Méditerranée annonce Sylvie. Des voies bétonnées aériennes filent dans tous les sens. Nous quitterons Athènes par une deux fois trois voies avec beaucoup  de circulation, du stress dû à la vitesse élevée des nombreux véhicules. Sur 25 kilomètres pas moyen de trouver une petite route. Nous roulons tendus, l'oeil dans le rGrèceétro. Enfin, à Elefsina, on rejoint la route côtière. Il fait très chaud mais la brise côtière rend notre avancée agréable.  Vers Kinita, après 75 kms, on s'arrête dans un camping installé dans les enrochements côtiers. Longtemps après une excellente baignade on installe le camp.
    14 juin: Réveil 7h, après un bref conciliabule, dans les 10 secondes, on replonge dans le sommeil jusqu'à midi; la tente est à l'ombre,  le camping est vide, c'est très calme. La terrasse où est installée notre tente est en bord de mer sous des pins. Sylvie a récupéré une table et des fauteuils. Au programme,  baignade, lecture, farniente, repos. 

    15 juin: Lever 6h, nous voulons avancer à la fraîche. Nous longeons la côte très aménagée par endroits, raffineries, dépôts de gaz, gros bateaux au mouillaGrècege,  usines et entrepôts. Au grand nombre de bus stationnés et aux boutiques de souvenir installées près d'un grand parking,  nous comprenons que nous sommes arrivés au pont qui enjambe le canal de Corynthe,  la saiGrècellie dans la roche est impressionnante. Après le canal, pendant 80 kms nous allons traverser sans discontinuer des stations balnéaires désertes, sous la menace permanente de l'orage, le ciel est d'encre, le tonnerre gronde. Nous roulons sur la côte nord du Peloponèse.  Nous éviterons par chance la pluie, il faudra tout de même nous abriter deux fois. Dans une station en bord de mer sans camping et où les hôtels sont fermés, après 97 kms d'avancée,  nous dégotons un petit appartement à 90 euros que la patronne très sympa et fan de cyclisme nous laisse après un bref marchandage à 30 euros. Sylvie cuisine des crêpes et biscuits au fourneau de la cuisine. Nous prendrons notre petit déjeuner en terrasse.
    16 juin: Ballade olympienne...
    Je me dis à moi même,  bonne fête Régis! 
    Nous attaquons sous grand ciel bleu, sous le regard des dieux locaux. Nous resterons toute la journée sur une petite route... Grècemais très Grèceempruntée par une horde de voitures, bus, semi remorques, camions de chantier, Vinci doublant la chaussée.  Que font tous ces véhicules là,  l'autoroute et the new nationale road sont à côté? ? Cette adversité me file la pêche, pas question de s'apitoyer,  j'envoie les watts, Hygie veillant sur ma santé.  Vers 11h Eole s'en mêle et joue contre nous, les montées se succèdent Artémis et Gaïa déesses de la nature et de la terre ayant horreur de la platitude. Nous longeons souvent la côte, saluons au passage Poséidon dieu des mers. Vers 13h nous déjeunons sur un banc à l'ombre de l'église,  la terrasse du bistrot où nous prendrons le café est juste à côté,  je me suis mis aux expressos froids frappés, émulsionnés. Nous reprenons la route, je sue à grossesGrèce gouttes Hélios chauffant le parcours, heureusement que l'air marin apporte un peu de fraîcheur. Nous apercevons enfin le fameux pont haubanné de deux kilomètres de long qui relie le Peloponèse au continent, l'autoroute l'emprunte.  C'est Vinci qui l'a construit,  c'est une copie, moins en hauteur, du pont de Millau. Avec le fort vent de biais qui sévit nous prenons un ferry gratuit pour traverser, pas folles les guêpes! Arrivés à Artirio nous cherchons le camping,  il est fermé. Nous sommes obligés de nous rabattre vers l'unique hôtel étoilé. La chambre avec balcon et vue sur la mer est à 69 €, le patron voyant ma dégaine m'en demande 40, j'en propose 30, Hermès dieu des voyageurs aGrèceppuie ma requête,  l'affaire se conclue à 35.. le luxe again.. espace, design, lumière,  vue sur le bleu de la Méditerranée,  plus précisément la mer Ionienne en cet endroit. 
    17 juin: Lever 7h, départ 9h le patron de l'hôtel entamant la conversation avec nous autour d'un café et d'un thé. Enfin une petite route sans circulation! Nous allons rouler 91 Grècekms, longer des marais salant, finir par un mini col débouchant sur une jolie baie avec en bord de mer un village à flanc de montagne, Astakos. Nous voilà à nouveau dans un appartement pour le prix d'une chambre, prix cycliste nous avouera le propriétaire. Il tient le bar resto, nous offre une bière de 500 ml qui après l'effort et le fort soleil commence à faire son effet, amène du poulet en ragoût et s'installe avec nous pour discuter. Il a vécu 25 ans à Chicago.  Ma bière terminée il me ramène une pression.. euphorie assurée! NoGrèceus soupons chez lui, calamars frais, excellente salade, dessert préparé par sa femme... il vient souvent nous voir afin de savoir si c'est bon, si l'on ne manque de rien et nous faire un brin de causette. Sous le rebord du toit voisin quatre jeunes hirondelles osent leurs petits vols d'essai... l'envol décisif n'est plus loin...
    18 juin: Lever 10h, courte étape aujourd'hui,  34 kms. On roule à flanc de montagne, seuls sur la route en corniche, ça embaume la garrigue, on domine la mer, les criques et les îles du coin dont Itaque. Arrivés à Miticas, petit village grec, on se dégote un petit hôtel en front de mer. 
    19, 20, 21 juin: Remontée vers Igoumenitza. Arrivés à un isthme on passera sous la mer par un Grècetunnel (interdit aux vélos) dans un véhicule de la sécurité, affrété tout spécialement...
     
    Le 21, jour de l'été, on fait une pause dans le camping vide en bord de mer de la cité de Parga... baignade, sieste.GrèceGrèce
    22 juin: Arrivée, après avoir longé une très belle route côtière très pentue par endroits, à Igoumenitza. Nous filons direct dans une agence maritime.  L'idée c'est de sauter d'un coup de ferry l'Albanie, le Monténégro et amerrir à Split en Croatie.   Il nous Grècefaudra passer par Ancone en Italie et embarquer pour Split le même jour. Nous n'achetons aucun billet, Sylvie voulant visiter d'abord les Météores. 
    23 juin: Changement complet de programme, on part pour l'Albanie à vélo, ras le bol des coins touristiques chers!
    Il est midi, avant de démarrer Sylvie met le blog à jour, puis carte bleue, courses et chapeau à visser sur la tête Hélios cognant fort en cette journée sans vent... 


    Grèce

     Quelques "spots" de pique nique...très appréciés!Grèce

     

     

     

     

     

     

     Etat des troupes à  l'arrivée de certaines étapes... Grèce

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    Hellas, hélas! nous quittons donc, en route pour l'Albanie!

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  • AlbanieAu pays des Balkans occidentaux     23 juin   (par Sylvie)
    Le nom des "Balkans" m'a toujours plu, sans lien particulier avec la réalité qu'il évoque: un pays de montagnes,  une région instable politiquement,  Albaniedes conflits meurtriers (Kosovo...), un écheveau ethnique, linguistique,  humain très compliqué à démêler du fait d'un héritage complexe et ancien.  Loin de ces réalités, le mot de  "Balkans" garde dans mon imaginaire un certain exotisme,  quelque chose de l'âme slave, le mystère de ces pays du sud est de l'Europe, avec son lot de représentations. C'est la part de "rêve" dans le voyage: quand on découvre le pays d'un peu plus près,  on corrige et réajuste ces fameuses représentations.  
    Nous sommes entrés aujourd'hui en Albanie, et pour l'instant le pays est chargé d'à Albaniepriori positifs... Nous avons traversé les 2 frontières  grecque et albanaise dans une relative indifférence de la part des douaniers.  Même pas la moindre trace d'un tampon sur notre passeport: on est à l'ère  de l'informatique... La différence avec la Grèce est notoire: état des routeAlbanies, des habitations, de nombreuses constructions inachevées... tout respire moins de richesse. Les premiers contacts avec les albanais sont plutôt sympathiques et énergiques: un verre de "grappa" offert dès notre premier arrêt par un groupe de grands pères amarés au café du coin (la mafia albanaise?) A 11h du matin et par 30 degrés,  on a juste goûté poliment...
    En roulant,  je m'amuse à prononcer les noms des lieux des panneaux de signalisation.  Ça sonne à la fois italien,  slave, grec, turc, un bon mélange! Nous avons quitté l'alphabet cyrillique de Grèce,  et retrouvé l'alphabet latin, c'est quand même plus facile à lire... La chaleur est toujours bien présente: 36 degrés au plus chaud de la journée,  on a l'impression de pédaler dans un sauna,  et on sue des litres d'eau! Depuis quelques temps, on se dope Albanieavec du magnésium et on mange beaucoup plus de sel, pour compenser tout ce qu'on élimine en roulant; ça a l'air de marcher,  on se sent moins fatigués. Le soleil lui même est violent et on est obligés de se protéger.  J'ai ressorti ma tenue de camouflage pour l'Iran: tunique à manches longues et col mao, saine protection anti coups de soleil...
    On pédale dans des paysages arides et montagneux, avec des collines plantées d'oliviers, des troupeaux de chèvres, des parfums de garrigue... une ambiance bucolique et très paisible.
    Après 70 kms, quelques pauses boissons, un itinéraire imprévu mais très pittoresque,  nous atterrissons au bout d'une longue côte dans la ville balnéaire de Sarandé, dans un petit hôtel bien apprécié! Au large, l'île de Corfou semble à portée de main. 



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    Une énigme.... Ces étranges peluches accrochées à l'entrée des maisons et des constructions en cours, telles des totems. Je n'ai pas encore découvert leur signification,  mais j'enquête! 

    Albanie.. mollets endurcis.. ambiance alanguie... (par Régis)
    25 juin: 7h, la tablette sonne, nous descendons déjeuner. Nos voisins de chambre, Allemands retraités nous ont devancés, Albanieles motards  germains aussi, l'hôtel de Sarande s'éveille.  Nous pensions la journée facile, 50 kms jusqu'à la prochaine cité balnéaire... de fait, les montagnes plongeant dans la mer, nous Albanieallons   sillonner toute la journée... de pentes très escarpées en descentes se concluant en fond de baies... et ainsi de suite jusqu'à épuisement du relief qui de la journée ne s'épuisera jamais.. je vous passe le dénivelé positif escaladé! Par contre, j'ai remarqué, qu'avec la difficulté ... suit la beauté. La route est magnifique, les plages sont désertes, je chantonne les  chansons de Moustaki... en Méditerranée... Athènes,  Barcelone... Sans le savoir nous sommes sur la Riviera albanaise. Arrivés dans la station balnéaire de Limaré nous dégotons rapidement un hôtel,  il y a le choix.. et en juin, peu d'envahisseurs à l'assaut des hébergements.. et en juillet??
    26 juin: Lever 7h, un col à passais. Après un petit déjeunais copieux nous quittons l'hôtel.  D'emblais ça grimpe fort,  Albaniel'altimètre indiquera jusqu'à 18%. Sylvie peste contre les Ponts et Chaussais albanais... rien à cirais de leurs descentes à 12%, ça remonte aussi sec!... remarquais l'orthographe albanaise simplifiaise (enfin Albanieun accord!).  Nous croisons en bord de mer l'hôtel Relax. Au 7ième km 400m de dénivelé positif grimpé,  530 au 14ième, 604 au pied du col au 20ième... et bien sûr nous sommes à une cinquantaine de mètres au dessus de l'eau, juste après le village de Dermi. En cet endroit un 4x4 Range Rover file vers une vaste  plage fabuleuse de sable blanc aux eaux émeraudes et turquoises.. un 1x1 Régis Rouais (une seule roue motrice) file vers les hauteurs et la sueur. J'ai tout de même le sourire béat,  les phines again! et sur la bicyclette je ne m'..endor..s point. Un panneau  m'invite à la " Kujdes", je vais devoir ralentir ma vitesse de pédalage. AlbanieA 11h 45, en plein effort, les students of Vitrina University me souhaitent pour la énième fois un "welcome in Albania", c'est écrit au pochoir sur de nombreux murets de soutien en béton, ça me file la patate tant d'attention...  Vers 13h, nous dînons dans un fort en béton abandonné par l'armée... une sorte de blockhaus. De là nous voyons la grande bleue, Corfou et la côte italienne. AlbanieRAS.. aujourd'hui,  aucune attaque à signaler, les Grecs sont trop occupés par leur qualification au mondial de foot.. le danger pouvait venir des Italiens éliminés... Nous resterons là 50 minutes. A 14h55, au 36ième km, le col est torchais.. 1454 m de dénivelais positif grimpais depuis notre hôtel de bord de plage. Comme pour tous les cols européens,  une auberge est plantée en cet endroit avec bien sûr l'éternelle terrasse avec Albanievue sur le panorama. Je déguste mon Coca annuel avec beaucoup de glaçons,  Sylvie optant pour une Limonata italienne... c'est par le business qu'ils ont envahi l'Albanie. Une descente à fondre les jantes tellement les patins chauffent nous amène en plein Aigoual.  Autant c'était sec et aride de l'autre côté,  autant c'est arboré de celui-ci? Sylvie n'étant pas dans un grand jour, nous nous arrêtons rapidement dans un hôtel ristorante aux spécialités italiennes. Allongé sur le lit, je rédige mon texte, Sylvie dort profondément,  il est 16h30... que la montagne est belle..!

    27, 28 juin: Le 27 nous voilà à Tirana, ma capitale albanaise des mots croisés. La ville est Albanietranquille, paisible,  détendue,  les Albanais attablés aux nombreuses terrasses de café, il fait plus de 30 degrés. J'aime bien cette ville,  pas extraordinaire, mais aux charmes certains... comme ceux des Albanaises amplement dévoilés...  l'habit est plutôt mini, moulant et échancré dans le secteur... et 60% de musulmans et donc de musulmanes dans le pays???
     Nous nous offrons deux bons restos et sur les recommandations Albanied'Imme of Germany, amie de ma soeur Domi, venue 10 fois en Albanie... nous grimpons en haut d'une montagne en téléphérique. 
     


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    29 juin
    : 8h, départ en bus pour Shkodra. 
    Aujourd'hui, pas de vélo, l'Albanie n'offrant aucune route secondaire dans ce secteur. 
    Cette ville, la plus ancienne d'Albanie, près d'un lac et du Monténégro, est entourée de montagnes offrant de nombreuses randonnées. AlbanieAprès réduction cycliste, nous voilà installés dans un appartement très caAlbanielme, à l'étage d'une vieille demeure, avec vue sur le jardin. C'est un backpacker hostel avec toutes les commodités et infos, en plein centre ville,  dégoté par Sylvie après un temps certain passé sur internet... Mi Casa Es Tu Casa... (La duena, de Albania, habla muy bien el Castellano, el ingles y el aleman).




    1er au 4 juillet:
    dans les Alpes Albanaises
    Nous avons profité du confort et de l'accueil chaleureux de "Mi Casa es tu casa" pendant 2 jours, à Shkoder, ville très agréable et paisible où circulent beaucoup de gens en vélo.
    On a flâné dans les rues, aotour du marché avec plein de petits vendeurs locaux,  et visité le fameux château de Rozafa. Le 2 juillet,  nous partons à Albanievélo, avec des saccoches allégées, vers les montagnes qui bordent la ville de ShkoderAlbanie et son grand lac. Ces montagnes sont juste à la frontière du Monténégro par le nord et du Kosovo,  à l'est. Il fait un temps magnifique et toujours aussi chaud. On longe le grand lac de Shkoder, puis on bifurque sur une toute petite route très agréable et bucolique, avec heureusement,  peu de circulation. C'est la période de récolte de la sauge, cultivée dans de grands champs ici. Son parfum embaume la route un long moment. Nous allons monter progressivement sur 30 km jusqu'au village de Boga où nous nous arrêterons,  dans une auberge un peu improvisée... La route goudronnée s'arrête ici également.  

    Albanie


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    L'ascension pour le col vers le village de Thet continue sur une piste en très bon état.Nous en grimperons une bonne partie à pied, le Albanielendemain.  Les paysages sont superbes, de la belle montagne, encore très préservée. Pour le retour sur Shkoder,  le lendemain,  nous pédalerons très peu sur les 30 kms de la descente!Albanie
     

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    Merci à Marie Paul, pour ses commentaires éclairés au sujet de l'énigme des peluches accrochées! 



    5 juillet
    : En route pour le bercail!
    C'est à Shkoder que notre voyage prendra une tournure finale, du moins en pays étranger,  puisque d'ici, nous prendrons un bus pour traverser la Croatie et l'Italie,  jusqu'à Turin. Le temps passe,  et nous voulons en garder pour rouler en France.  L'itinéraire,  encore imprécis passera certainement par le Queyras, la Drôme,  l'Ardèche et les Cévennes, avant de s'arrêter à Murles...
    On espère sur la route, faire étape chez les amis!


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  • 5 et 6 juillet: Traversée des Balkans: Monténégro, Bosnie, Croatie, Slovénie
    Exceptionnellement, cet article est rédigé en direct live, et vous allez comprendre pourquoi...
    Nous démarrons cette journée en embarquant dans notre bus qui doit nous acheminer à Turin. On s'étonne un peu à l'embarquement de trouver parmi les 50 passagers seulement des hommes. Nous sommes, avec une autre albanaise, les 2 seules femmes dans cet autobus. Départ prévu à midi, on démarre seulement à 13h, il a fallu charger les bagages de tout le monde, avec un système d'enregistrement local et surtout manuel... Enfin, on a réussi à caser nos vélos dans les soutes, ce qui est toujours un souci pour parvenir à les faire voyager sans trop de dégâts. Pour cette fois, c'est presque le luxe puisqu'ils voyagent droits (et non couchés l'un sur l'autre, le pire!), et entourés des saccoches. A l'heure où je vous écris, il est 20h30, et nous n'avons fait que 150 km en 9h, ce qui me laisse à penser qu'en vélo on est presque plus rapide qu'un bus albanais. Le passage des frontières est en fait assez épique, du fait de la spécificité des papiers de chaque voyageur...A la frontière du Monténégro, nous affrontons le premier d'une longue série de contrôles minitieux des passeports. Puis, un douanier zélé farfouille l'intérieur du bus, découvre un peu trop de cartouches de cigarettes et décide de décharger tous les bagages pour les vérifier. Une bonne heure plus tard et un bon nombre de cigarettes confisquées, nous reprenons la route. Progressivement, nous commençons à communiquer avec les autres passagers, en italien et anglais. La froideur des premiers contacts disparaît. On raconte notre voyage, les vélos, les pays traversés... Bientôt, l'info circule dans tout le bus...
    Les Albanais dont sidérés de la rapidité avec laquelle on passe les contrôles de papiers, avec notre passeport européen et français... Alors, ils nous parlent de leurs difficultés. Ils vont tous en Italie pour le travail, avec pour la plupart un visa de " touriste" qui leur Italie/Francepermet de rester 2 mois au cours desquels ils travaillent comme maçons. Certains ont une promesse d'embauche et ont obtenu un visa de 5 mois. D'autres ont des papiers pas vraiment conformes, et on se demande jusqu'où ils pourront arriver. De fait, l'un d'eux finira par être bloqué à la dernière frontière avant l'entrée "officielle" en Europe, en Slovénie. Mais comme nos chauffeurs albanais sont patriotes, pas de problème, on fait demi tour avec le bus, de la Slovénie, on repasse en Croatie... pour déposer le collègue malchanceux avec ses papiers, quelques 50 kms plus loin, dans une aire d'autoroute. Voilà pourquoi, au cours de ces attentes et détours, j'ai largement le temps de rédiger cet article...
    La frontière Slovène franchie une deuxième fois, nous roulerons sans autre problème jusqu'à Turin. Le voyage prévu pour 18h en aura duré 31... On s'est fait des copains Albanais dans le trajet, et lorsque le bus nous dépose à Turin, ils nous saluent et nous souhaitent tous "buena fortuna"...

    Italie/France7 juillet: premiers pas en Piémont Italien
    Après une nuit passée dans un hôtel d'un village de la banlieue de Turin, nous reprenons les vélos et découvrons un peu par hasard un itinéraire bucolique pour aller Italie/Francejusqu'à Susa, vers le col de l'Echelle. Cette petite route ( cyclo strada San Martino) suit tranquillement le tracé d'une ancienne voie romaine en traversant de très beaux villages et paysages.
    Nous la savourons jusqu'en milieu de journée, mais ("Crotte" alors!) un orage que Régis pistait depuis un bon moment, nous tombera dessus et ne nous quittera plus jusqu'à notre arrivée à Susa.
     Une belle "saucée", comme jamais dans tout le voyage! Ce sont des trombes d'eau qui se déversent sur nous. Nous arriverons trempés, malgré de bons vêtements de pluie qui n'ont pas pu rivaliser avec 3 heures de douche intense et ininterrompue...
    Italie/France
    Sur notre parcours, en matinée, on a quand même Italie/Franceapprécié un petit marché local où nous avons fait nos courses du jour, les bonnes odeurs champêtres typiques de l'été que j'avais oubliées: odeur du foin qui sèche, des ballots où il fermente, du fumier dans les étables... Nous sommes étonnés de voir comme tout est bien "ordonné" dans la campagne, les villages, les champs, les jardins des maisons; image des pays "riches", révélée par ce voyage...




    La France Sud n'est plus très loin...!
    ( par Régis)

    Italie/France7 juillet: Départ de bonne heure pour Susa, vers les montagnes, la pluie menace de toute part, le ciel est très chargé. Nous pique niquons sous une halle à l'abri des premières gouttes. Pendant que nous sirotons un expresso dans un bar, les vélos bien abrités sous des arcades, des trombes d'eau se déversent sur le village, transformant la rue en rivière. L'orage gronde de toutes parts. Plus loin la vallée est "bouchée". Au premier semblant d'éclaircie nous nous élançons, très vite une pluie dense et soutenue s'abat sur nous et nos super Goretex... C'est trempés que nous parviendronsItalie/France à Susa. Nous trouvons une chambre dans l'hôtel le moins cher, 68 €... bonjour l'Europe!!!

    8 juillet
    : 49 kilomètres de montée soutenue, sur la route du mont Cenis, vent violent de face. Nous grimperons 1000 m de dénivelé. Route tranquille, les poids lourds se suivant, mais... sur l'autoroute que nous croisons de temps en temps. Nous arrivons assez tôt à Bardonecchia, station de montagne, d'hiver et d'été. Camping à 28 €, hôtels de 80 à 100, nous optons pour le camping sauvage à 2 ou 3 kms de la station et le resto popote réchaud à essence.

    Italie/France9 juillet: Passage des Alpes par le col de l'Echelle assez facile de notre côté, Italie/France
    se faufilant dans de petites vallées d'altitude. Les lacets ont été bien pensés et permettent, à part quelques raidillonsItalie/France avant les virages, une ascension régulière. La montagne est belle en cet endroit. C'est en descendant que nous passerons le col... une première!... et que nous croiserons de très nombreux cyclistes. Nous camperons à la sortie d'Embrun, à Baratier. Le patron très sympa nous questionne sur notre périple.
    Italie/France

    10 juillet: Le lendemain, lorsque nous quittons le camping, la légende a enflé... nous voyageons depuis 18 mois, explique le gérant en me voyant, à des campeurs admiratifs. Nous voilà sur la N94, nous roulons sur les bas côtés, doublés par voitures, motos, camions. 
    Le vent souffle fort de face; le bruit des véhicules à moteur stresse et "use les nerfs". A 13h on pique nique à l'abri du Mistral. Une centaine de mètres plus loin nous virons à gauche sur la D ou N 111? nous détournant de Gap. La route n'a aucun intérêt, elle suit l'autoroute, un canal cimenté et des vergers chimiques. Avant Sisteron on bifurque sur une petite route pour trouver un camping. "Il n'y en a pas!" me renseigne une jeune femme qui nous propose un vaste terrain de famille avec piscine, hangar, pruniers et mobil home dans lequel nous nous installons, après nettoyage, pour la nuit... nous voilà comme des coqs en pâte...
    11 juillet: Après quelques kilomètres de pédalage nous arrivons à Sisteron... courses obligatoires à la Biocoop... puis la D946 se présente à nous. Enfin une petite route sympa, tranquille, bucolique. Nous traversons de nombreux villages/sur Jabron... st Vincent, Noyers... Italie/Franceet apercevons nos premiers champs de lavande. Le vélo est très tendance en cet endroit, nous croisons de nombreux cyclistes, les"pros", les baladeurs, les électrifiés... Le vent est violent en ce lieu, toujours de face. Des "centrales" à vélo sont implantées dans les villages avec karcher à Italie/Franceeau savonneuse et de rinçage, pont surélevant le cycle, boîte à outils, air sous pression pour le gonflage des pneus... dans l'une d'elles nous toilettons nos vélos.
    A Sederon nous nous installons au camping tarif Front populaire Premiers Congers payés: 11 €.
    12 juillet: Avant notre départ, les jeunes d'en face nous invitent à partager leur petit déjeuner... le vent.. lui, s'invite encore sur notre itinéraire. Nous passons de petits cols qui culminent... entre 700 et 900m. Eole nous oblige à nous engager physiquement dans un effort très soutenu.
    Nous traversons Buis les Baronnies, Vaison la Romaine et... le village de Roaix, terre de mes ancêtres; la légende précise que le Mistral a emporté le U...Italie/France
    Nous roulons sous le Ventoux, je reconnais les crêtes que nous avions foulées en WE, un an plus tôt, avec nos amis.
    Italie/FranceVers 18h, après 85 kms, nous nous arrêtons au camping de Suze la Rousse, 11 €, tarif Yves Montand... à bicyclette! A l'entrée, les patrons des années 40 et tout un groupe du même âge sont à l'apéritif version sirop imitation pastis sans alcool et vin local... nous voyant chargés ils nous questionnent... et c'est parti pour le récit du voyage et l'évocation des pays traversés...
    Sylvie parvient à joindre Mathieu qui avait envie de rouler avec nous, la stratégie des jours suivants s'élabore... 




     



    13 juillet
    : Vers 11h, Mathieu nous rejoint pour nous embarquer avec la Peugeot pour Florac en Lozère. Retrouvailles avec plaisir et Italie/Franceémotion! A Florac, nous garons la voiture, chargeons le barda... Mathieu a apporté son vélo pour rouler les 2 jours avec nous. L'ascension de la côte de Italie/FranceFlorac menant sur le causse se fera dans une ambiance festive. Mathieu monte léger et nous suivons son rythme! Grand bonheur de retrouver les splendides paysages de Lozère. Le causse est majestueux, dans ses grandes étendues et ses variations de vert... Nous rencontrons un sympathique couple de cyclos grenoblois. On roule tous en équipée, le tour de France n'a qu'à bien se tenir! Pause au gîte de Nivoliers pour trinquer aux retrouvailles et aux rencontres de la route... Une averse nous douchera juste avant de se réfugier pour la nuit au gîte de "la citerne".

     



    Italie/France
    14 juillet
    : Une mission nous attend en cette journée de fête nationale: arriver à temps au pique nique "surprise" prévu en bout de côte de Meyrueis, sur le causse noir avec Italie/Francela famille. Jean, mes soeurs et Peter sont dans le secret. L'organisation sera  parfaite et la surprise totale. Mathieu arrive en éclaireur, joue le jeu de la rencontre par hasard. Quelques instants plus tard, nous rejoignons la petite troupe qui nous accueille chaleureusement.

     Jean ouvre une bouteille de champagne sur la table de pique nique, en pleine forêt de Italie/Francel'Aigoual! Nous continuons d'atterrir doucement au pays du retour...Italie/France

     

     

     

    Reprise en main gastronomique chez Jean:
    aligot et saucisse du pays!

     



    Quelques chiffres, arrivés à Camprieu:

    9 508 kms parcourus
    108 989 mètres escaladés...

    Italie/France18 juillet: de l'Aigoual à Colognac
    C'est sous un ciel bleu limpide que nous roulerons dans les forêts de l'Aigoual Italie/Francepour rejoindre le sommet. Les paysages et les "fenêtres" sur la Cévenne "bleue" sont superbes. Nous grimpons gentiment les cols de la Céreyrede et de l'observatoire.  La tour de la station météo est toujours là,  imposante en surplomb de la route. Nous prenons la piste forestière pour descendre sur Aire de côte. Bruit feutré des roues sur la piste, ambiance intime de la forêt... Nous débouchons sur le col de l'Espinasse qui roule à flanc de montagne jusqu'à celui du Pas.

    Après un an de voyage,  on a l'impression de re découvrir ces paysages avec un regard neuf. Avant de s'élancer dans la descente vers la Italie/Francevallée Borgne, sa majesté l'Aigoual nous fait l'offrande de quelques cèpes cueillis à vélo! Italie/France
    A Saumane, on fait une pause café avant d'attaquer le col du Mercou, puis celui plus raide de la montée sur Colognac,  le tout arrosé à l'arrivée d'un "vichy fraise" à la terrasse du café de Colognac. Italie/France
    Italie/France
                    Un peu plus tard, nous    retrouvons  Eric, Roland, leurs  sourires chaleureux, Gribouille et la belle maison de Remounet! 


    Retour à la Pradelle...
    Le lendemain, une surprise nous attend à l'auberge de la Pradelle. Un an auparavant, nous avions retrouvé les copains dans ce bel endroit pour partager une ultime rencontre et un bon repas avant notre départ. Il nous semble que c'était hier... et une année s'est écoulée! 
    Alors que nous pédalons sur la route du retour pour la Pradelle, un violent orage nous surprend. On s'abrite pour s'équiper d'une tenue de pluie, pratiquement inutilisée dans tout le voyage, sauf ces quelques derniers jours! On arrivera complètement trempés, mais vite réchauffés par l'accueil des amis et le plaisir de se retrouver. Le soleil nous Italie/Francerejoindra en fin de repas, pour éclairer notre défilé sous la haie d'honneur des pompes à vélo... Italie/France

            La surprise du jour, concoctée par Eric et le pâtissier de la Pradelle:
    le gâteau du voyage!
    Italie/France

    Au fil des rencontres, sur le chemin du retour...
    En route vers la maison, nous continuons à retrouver joyeusement les amis, la famille. On ripaille et on raconte un peu nos impressions sur le voyage... c'est une manière de le prolonger...
           A l'auberge de la Filature               A Gruissan, en famille sur la terrasse                                   A Murles, accueillis chez Lise
             avec Olivier et Isabelle                   du chalet de Christine et Bernard
    Italie/FranceItalie/FranceItalie/France

     

    Le festival des voyageurs lents, au Caylar
    Italie/France
    Nous avons décidé de terminer "officiellement" notre périple en allant au festival du Caylar, partager l'éloge du voyage lent avec d'autres adeptes...
    François, ami cycliste, nous rejoint sur la route pour monter avec nous la côte d'Arboras et pédaler sur le Larzac. La pluie nous accompagne aussi... On arrive au festival à l'heure de la "criée", où un garde champêtre annonce en grande pompe les nouvelles du jour... et notre arrivée. On a droit à monter sur le podium et dire quelques mots sur notre périple. Accueil chaleureux garanti! François nous offre un carré de pelouse pour monter la tente, sa cuisine et sa salle de bain, Italie/Francepour le confort! On vit au rythme des rencontres, des projections et de l'ambiance très agréable de ce petit festival, durant 3 jours. Odile, Véro, Marie-Laure, Lucie et Jef nous rejoindront. On y fera aussi des rencontres surprises d'amis de Montpellier!
    Italie/FranceItalie/France

     











    Ultime étape: St Rome de Tarn, puis Millau...
    Italie/FranceC'est incontournable: il nous faut décider d'arrêter vraiment de pédaler et rentrer chez nous!
    Après le Caylar, nous filerons sur Millau où une voiture nous attend. Olivier et François nous escortent pour le début de cette étape. On pédale ensemble sur les chemins du Larzac où François nous fait découvrir des architectures étranges. 
    Nous ferons une halte  à St Rome de Tarn, dans la petite maison de Brigitte et Laurent, un endroit hors du temps, sans eau, ni électricité. On s'y pose pour quelques jours, histoire de se réacclimater progressivement. Brigitte, Laurent et ses parents nous y rejoignent.
    Italie/FranceItalie/France

     

     

     

     

     

     

     

     Pour le dernier jour, nous pédalons sur une petite route longeant le Tarn. Une courte halte sous les piliers du fameux pont de Millau, le temps d'échanger avec des cyclos roulant dans la direction opposée... et nous voilà arrivés à Millau: c'est ici que se termine notre voyage!  

     

     

     


    6 commentaires
  • Asie Vélo ça y est...DERNIER RELEVE SUR COMPTEUR ALTIMETRE:
    112 656 m gravis, dénivelé positif cumulé.
    9 809 kms parcourus, j'ai oublié parfois de mettre en place le compteur...

    BILAN DU MATERIEL:
    42 kgs, vélo plus bagages, parfois plus selon l'intendance et l'eau, c'était dur à hisser en montagne. Si je repartais demain je ne prendrai pas de filtre à eau, de chaîne de rechange, j'amènerais un seul jeu de patins de freins, une seule chambre à air par vélo. J'avais aussi un pneu de rechange. La tente n'était pas des plus légère, 5 kg répartis sur chaque vélo.  Je pourrais donc rogner dans les 3 kg. Nous avions peu d'habits. Ils étaient techniques et légers,  de même pour les duvets et matelas. Nous avions une mini tablette Samsung et une liseuse avec des livres téléchargés sur les deux. Nous avons beaucoup lu et utilisé la tablette pour écrire et taper les textes du blog.
    Les vélos:
    rien à redire, pas d'ennuis particuliers. Avec des sacoches avant ils s'avèrent très stables même en option tout terrain et guidon de voyage. Sur les chemins pierreux ils restent très confortables. Pas de chute à signaler. La géométrie de ces vélos m'interpelle tout de même,  pourquoi doit-on rajouter une potence orientable, réglée à son plus grand angle, pour avoir le guidon au bon niveau? et cela sur les 2 vélos. Pneus Schwalbe: 3 pneus ont effectué la boucle entière sans crevaison  et peuvent rouler encore. J'ai du changer mon pneu arrière déchiré en 3 endroits sur les flancs après les pistes caillouteuses du Viêtnam, les flancs m'ont paru bien fins comparés à ceux du pneu neuf de rechange (même modèle Marathon mondial) ... défaut de fabrication? 
    Freins Magura: j'avais pris deux jeux de patins de rechange pour chaque vélo, aucun vélociste n'ayant su me dire la durée de vie de ces patins. Les patins d'origine ont tenu tout le voyage, soit dix mille kilomètres,  il me faut à présent les changer.
    Rayons: pas de rayons cassés... Chaîne: J'ai dû changer un maillon sur mon vélo, il s'était ouvert lors d'un déraillement en se fichant dans une Asie Vélo ça y est...patte du dérailleur avant. J'ai été très heureux de constater que mon extracteur était adapté à ce type de chaîne ainsi que l'attache rapide. A ce sujet, j'ai trimballé tout le voyage une chaîne neuve, ça ne me semble pas utile, les pros amènent un morceau de chaîne et des attaches rapides.
    Selle: Sylvie est très satisfaite de sa selle "Proust". Pendant 6 mois j'ai souffert sur ma selle Brooks, mes ischions reposant sur les rivets en cuivre. Des amis m'ont amené au Viêtnam une selle Proust. J'ai passé quelques temps à chercher le bon réglage.... pour moi légèrement inclinée vers l'avant... Ce fut un vrai soulagement de pédaler avec... bon confort! Il est à noter qu'aucun de nous deux roule avec une peau de chamois.
    Réchaud Primus: Très satisfait de ce réchaud à essence, j'ai dû désencrasser 2 ou 3 fois l'axe du bouton de réglage de la flamme.  Il nous a été vendu quelques essences douteuses,  pas très bien raffinées. 
    Filtre à eau MSR: Cassé à la quatrième utilisation. Gros effort à chaque pompage pour peu d'eau récoltée. Nous nous sommes débrouillés en montagne avec de l'eau bouillie, de l'eau de source plus tablettes micropur et de l'eau minérale en bouteille dans tous les pays traversés. 
    Couteaux Opinel: RAS....   Matelas Expe: ... gonflables.. aucune crevaison, bon confort pour un volume minimun une fois pliés. Condensation intérieure souvent... Sous vêtements mérinos Woolpower Ullfrote: excellents, vêtements très chauds et confortables... pas d'odeur de sueur.
    Vestes imperméables respirantes Gore-Tex Haglofs (Sylvie) et Salewa:  Très légères,  lourdes par le prix.. 300 € chacune, décevantes lorsqu'il pleut de façon soutenue... elles prennent l'eau sous la nuque,  au cou, et aux bras en ce qui me concerne. Bon coupe vent.
    Téléphone portable: Nous n'en avions pas... En Asie du sud est les jeunes rencontrés équipés de portables avaient le GPS et les cartes locales.

    Asie Vélo ça y est...BILAN HUMAIN DE CETTE PARENTHESE D'UN AN
    Régis
    Si c'était à refaire je repartirais.... mais avec un visa d'un mois et demi au Tadjikistan afin d'avoir du temps pour réussir la fin de la Pamir Highway et arriver plus tôt au Tibet.  En Chine et ailleurs je ne changerais rien à ce que nous avons fait. Ce voyage a ouvert un grand espace de joie, de nouveautés chaque jour renouvelées, de liberté... a amené un grand bol d'air frais dans ma tête.. Vive l'évasion!! C'est la légèreté qui a prédominé malgré le poids de l'attirail. Le nomadisme me convient. Je garderai un grand souvenir des vastes espaces parcourus loin de tout et de notre monde actuel hyper développé, des gens rencontrés, souvent des paysans pauvres et modestes. J'ai beaucoup apprécié ce voyage en immersion  dans la nature, dans ces paysages impressionnants. Nous sommes restés les 8 premiers mois dans les montagnes et ne le regrettons pas, c'est là que se cachent souvent les paysages les plus beaux. Et puis... le vélo.. quel moyen d'appréhender ce qui entoure! Je ne suis pas d'un tempérament contemplatif, le vélo, l'effort,  me restituent cet état, le temps s'étire. En immersion lointaine et durable, quel plaisir de s'adresser aux montagnes, au dieu des vents, aux arbres quand ils se font rares, aux rivières descendant des montagnes, aux eaux si cristallines, à cet O2 qui se fait rare en altitude, aux animaux... je deviendrais presque animiste. Partout les gens sont venus à nous, curieux, gentils, simples et spontanés dans l'échange,  le sourire aux lèvres, l'envie de nous aider, nous inviter parfois à partager un repas ou leur maison, heureux de nous voir chez eux, Asie Vélo ça y est...dans leur pays. Des fruits, du pain, de l'eau, du thé, de l'alcool de riz, des spécialités locales nous ont été offerts. Après... la planète ne nous appartient pas, elle est aux mains des gouvernements,  des administrations, les visas sont là pour nous le rappeler. J'ajouterai que, bien sûr, la carte bleue si discrète au fond d'une poche, a rassuré ce périple.
    Sylvie:
    Bilan complètement positif pour moi! Pas une ombre au tableau, en dehors de petites galères mineures qui ont juste pimenté le quotidien... J'ai trouvé que le temps a filé très vite,  malgré la lenteur de notre moyen Asie Vélo ça y est...de transport. Il me semble que c'était hier que nous enfourchions nos vélos tous neufs avec nos sacoches encore bien propres et bien rangées. Une année s'est écoulée,  pleine de paysages splendides,  de rencontres, du plaisir de l'effort quotidien en vélo et d'énormément de sourires et de bienveillance. On a survécu sans problème  avec juste 4 sacoches contenant l'essentiel, que l'on pourrait encore alléger, rétrospectivement. Ce qui n'a pas survécu par contre,  ce sont tous les préjugés que l'on avait: le fait de visiter ces pays, de voir les "gens d'en bas", fait tomber beaucoup d'à prioris forgés bêtement ou par méconnaissance. Comme le dit M. Twain, "le voyage est fatal aux préjugés,  à l'étroitesse, à l'intolérance d'esprit"...
    J'aime résolument ce mode de voyage en vélo,  qui permet d'aller lentement assez vite (!), d'être libre et autonome, d'avoir un peu un statut de touriste différent et de pouvoir s'arrêter là où on veut, faire une pause,  un brin de causette ou prendre une photo... 
    Que faire de tout ça,  maintenant que l'on est revenu? Difficile de ne pas se faire happer par une vie qui menace les valeurs que l'on a redécouvertes et appréciées. Difficile aussi de ne de ne pas être frappés par l'individualisme  que l'on retrouve ici, suivi de près par une surconsommation que l'on avait oubliée.
    Alors, rester vigilants, conserver vivace le souvenir du voyage et.... repartir bientôt pour une piqûre de rappel? 


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