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  • Turquie4 mai: Départ pour la frontière Turque.  (par Régis )
    TurquieAprès 8 kms nous arrivons à Nazir, les formalités sont assez vite effectuées. Nous percevons déjà certains changements, la femme douanière n'a pas de foulard et se fait respecter. Nous pédalons sur une vaste route, nous sommes en Anatolie orientale. Nous croisons quelques véhicules Peugeot, Renault,  Citroën presque neufs. Les paysages sont superbes, vastes plateaux d'altitude et de collines, cernés de montagnes enneigées, et s'étendant à perte de vue. Ca monte et le vent souffle fort face à nous. Le ciel est dégagé.  Nous longeons des étangs d'eau douce où stationnent canards, bécassines, échassiers. Les couples d'alouettes sont constitués. De jeunes bergers gardent des troupeaux de moutons et viennent à Turquienous peu respectueux, demandant de l'argent, des cigarettes et s'accrochant au vélo quand on démarre. Leurs chiens sont énormes et menaçants.  TurquieJe suis souvent obligé de m'arrêter et de faire face. Pour l'instant,  le fait de ramasser un caillou les stoppe net. Nous traversons des villages aux maisons esthétiques et confortables. Des  voitures nous klaxonnent mais l'accueil est très distant, l'Iran nous a mal habitués, il va falloir se réadapter.
    Arrivés à Ozalp, fatigués, nous apprenons qu'il n'y a pas d'hôtel. Un jeune, plus malin que les autres nous amène à la "maison des enseignants" où résident les profs nommés dans le coin et sans logement. Cet établissement fonctionne comme un hôtel, avec les chambres libres.  Je discuterai successivement avec trois profs d'anglais m'ayant abordé.
    Turquie5 mai: 65 kms à pédaler contre le vent dans des paysages superbes, sur une 4 voies quasi déserte. Vers 16h nous voilà à Van où nous allons faire étape. La ville est neuve et réussie. Les architectes Turcs font du moderne inspiré de l'ancien. Les rues et avenues Turquieappartiennent aux hommes, il y a très peu de femmes. Les mosquées sont différentes de celles d'Iran, plus ramassées, les minarets sont longilignes. On cherche un hôtel, l'un de ceux "petit budget", indiqué dans le Lonely Planet est à 60 $. On descend d'un cran en catégorie et trouvons un hôtel après marchandage à 20 $ ou 40 livres turques... bon, la nuit sera un peu agitée pour moi! me faisant dévorer par une punaise, je la trouve et l'écrase,  il semblerait qu'il n'y en ait pas d'autres. A 4h du matin, le Muslim attaque à pleins poumons... il chante bien mais ce n'est pas une raison pour réveiller les gens si tôt!

    6 mai
    : Van est la ville du petit déjeuner (Khalvaty en turc )... On essaiera demain, j'assure avec un très bon gâteau et un double TurquieTurquieexpresso. Nous visitons l'office de tourisme afin de nous renseigner sur l'horaire du ferry qui nous fera traverser le plus grand lac du pays. Il ne part que l'après midi, attendant le train dont une partie embarque sur le bateau. La traversée durera dans les 6 heures. Nous visitons la ville, les rues regorgent de piétons, des hommes pour la plupart.. où sont les femmes? Y a t-il beaucoup de chômeurs dans ce pays? Des bistrots à thé débordent sur les trottoirs, on s'y désaltère tout en observant la rue. Chez les quincaillers on aperçoit, à la vente, des colliers à clou pour les molosses canins de la région? Je vais faire l'acquisition d'une canne me servant de bâton au cas où! Les enfants de 10 à 15 ans sont pénibles et insolents... en tout cas, ceux qui traînent dans les rues? Les cireurs de chaussures opèrent sur des structures en cuivre magnifiques. Sylvie achète un livret français turc thématique afin d'apprendre les rudiments de la langue.
     

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    Cuisine turque
    (par Sylvie )Turquie     En Turquie,  les végétariens ne sont pas à la fête,  l'essentiel de la cuisine turque se concTurquieentrant autour de la viande, avec une variété de kebabs de toutes origines... Il me reste tout de même les délicieuses "tchorba", soupes souvent de lentilles et d'épices,  le "houmos" à volonté, les feuilles de vignes farcies au légumes, et bien sûr la pâtisserie suprême, les fameux bahklavas (un feuilleté fourré de pâte d'amandes et de pistaches,  nageant dans le miel...). Très énergétique,  mais comme on pédale,  ce genre d'excès est autorisé... Comme on vient juste d'arriver,  on n'a pas fini de découvrir la gastronomie turque!

    TurquieLe fameux Khalvaty
    TurquieUn échantillon des plats turcsTurquie   
    A Van, nous avons découvert la spécialité de leur petit déjeuner avec du fromage frais aux herbes aromatiques,  du miel,  du pain,  des oeufs frits avec de la tomate, du thé et d'autres mets que l'on peut encore rajouter.

    Une autre étrangeté est aussi ce "saucisson sucré": de la pâte de fruits enrobant des cerneaux de noix. C'est plutôt bon, on va l'adopter pour dynamiser nos journées de pédalage!

    7 mai: (par Régis )                                      Départ de Van à l'estime, vers 12h 30, pour l'embarcadère du ferry; impossible d'avoir un horaire fiable, 13h, 17h, 18h, c'est selon. TurquieNous descendons l'avenue Iskele, 7,5 kms, la plus longue de Turquie. Nous apercevons à 13h le ferry qui approche. Pas de passagers aujourd'hui mais les wagons du train TurquieAnkara Téhéran chargés de containers occupent tout le garage. On s'installe sur le quai, on s'offre un thé,  on attend la locomotive. Elle arrivera, sortira les wagons et formera le convoi en route pour l'Iran. Un moment après elle amènera les nouveaux wagons à destination d'Ankara... j'espère que vous suivez. Vers 14h45 on embarque. Les employés du ferry s'aglutinent autour de nous et nous questionnent, très sympas, sur notre périple. Je demande pour l'achat des "tickets", ils me font signe, en haut! Nous grimpons un escalier métallique que la rouille a bien entamé. Au premier pont tout est vide et fermé, au deuxième idem. De fait nous sommes les seuls passagers avec deux jeunes Turcs dont l'un est instit. Le bateau a 40 ans d'âge, acheté à l'Allemagne,  il pourrait revendiquer le titre Turquied'épave. Nous allons naviguer 130 kms. Le lac Van Gogul est entouré de hautes montagnes enneigées qui plongent directement dans ses eaux. Avec le ciel noir par endroit, lumineux à d'autres, des zones embrumées et les montagnes autour, on se croirait dans le canal de Magellan en Patagonie. Le bateau me fait penser à un vaisseau fantôme qui naviguerait sans personne à bord, tout y est délabré, rouillé. Après quelques heures de navigation, un employé vient encaisser, 10 lires turques pour les deux, 25 francs, 4 €, il n'est même pas question des vélos... nous voilà loin des études de rentabilité... quel bonheur! Vers 18h30 un rustre Kurde Turc, pas rasé de quelques jours, vient nous chercher et nous fait signe "manger!"... On le suit, il nous amène dans une petite salle à l'avant du bateau où des matelots achèvent leur repas. Nous voilà attablés, on nous sort verre, assiette, cuillère, pain, eau fraîche. La soupe nous est servie, puis le plat de résistance. La conversation s'anime avec  les quelques mots de turc de Sylvie, les gestes, des dessins, un peu d'anglais, autour d'un bon thé. Vers 19h30, le port approchant nous regagnons le pont pour assister à la manoeuvre d'accostage. Vers 20h30 nous dégotons un hôtel à Tatvan dans notre créneau budgétaire, on aimerait "mieux"... mais c'est plus cher.
    8 mai: Nous nous réveillons tard, vers 9h15, pas de lumière du jour dans notre chambre borgne... et 80 kms à parcourir Turquiejusqu'au prochain hôtel. Heureusement, durant cette étape nous allons descendre du plateau d'altitude irano turc. 90% Turquiedu trajet va s'effectuer sans pédaler, un vrai plaisir!  Nous sommes encore en zone habitée par les Kurdes et depuis la frontière les casernes sont très nombreuses et bien gardées; dans toutes les villes traversées des autos mitrailleuses patrouillent. Vers 13h nous nous attablons pour dîner. Le patron du resto parle anglais, il a vécu en Chine, il s'assied à notre table, discute avec nous et nous offre notre premier café turc. Les températures ont changé, il fait 29 degrés. Sylvie toujours aussi gourmande découvre un nouveau dessert succulent,  le "Peynirli Kunefe", mélange de crème catalane avec du fromage fondant à l'intérieur,  le tout baignant dans du miel et  du sirop de rose.  Arrivés à Vaysel Kailary  nous avisons l'unique et bel hôtel, cher pour nous, mais tant pis! (40 €). 
    9 mai:  Chance apocalyptique...
    Quelle étape! Je la pensais paisible. Afin de parcourir sereinement les 71 kms, on se lève à 6h45. Nous déjeunons copieusement à l'hôtel.
    TurquieIl a plu la nuit, le ciel est chargé. Ce jour là le fantôme d'Ataturk, bien qu'ayant éclairé la Turquie de ses réformes, l'état laïque c'est lui,  sculptait dans le ciel d'Anatolie des nuages Turquiesombres dont les déplacements rapides et menaçants captivaient mon regard. Sur terre, ça monte et ça descend.. vent de face. Il pleuviote parfois. Toute la matinée on se dirige lentement mais sûrement vers des nuages très très noirs. Vers 12h45, au sortir d'un virage, derrière une colline le noir s'étire du sol au plafond. Nous enfilons la veste de pluie sous de grosses gouttes, un front très sombre arrive sur nous. J'avais aperçu un panneau indiquant une station service... la voilà un peu plus loin, on traverse la 4 voies et on se réfugie, sur signe des pompistes, dans le hall d'entrée, vélos et bagages... 4 minutes après le déluge s'abat, le vent souffle en tempête,  on n'y voit goutte, la pluie tombe drue... tonnerre, éclairs... Les pompistes nous amènent deux fauteuils, une petite table et deux thés. A l'abri nous regardons la nature se déchaîner et en Turquieprofitons pour sortir nos victuailles. Nous resterons une bonne heure à attendre que la pluie cesse. Le ciel s'éclaircit un peu au dessus de nous, nous remercions tout le monde, serrons les mains et repartons. Il reste 20 kms à parcourir. La première côte est terrible, vent violent de face on se hisse, ce ne sera pas la dernière. 45 minutes après,  en pleine grimpette, encore un front noir qui s'abat sur Turquienous, juste au niveau d'une casemate de militaires. On met les vélos à l'abri d'un auvent. Le soldat âgé dormant dans la cahute en béton à côté de sa mitraillette allemande nous invite à entrer et nous prépare le thé. On ne verra pas son collègue qui veille au dessus. Une bonne demie heure après, la pluie cesse, nous repartons. On note que le Kurdistan Turc est très surveillé militairement. Et voilà comment une journée se transforme en mini épopée.... à bi..cyclette, aidé par la présence fredonnée de Fernand, Firmin, Francis et Sébastien et puis Paulette... Comme dirait Daniel Villanova... Putain! on s'éclate,  on s'éclate,  on s'éclate... à bi..cyclette! La lutte contre le vent et les pourcentages vont durer jusqu'à l'entrée de Silvan où des policiers turcs avenants nous arrêtent pour bavarder un brin, nous précisant au passage que le Kurdistan, c'est dangereux. Nous trouvons rapidement le Grand Hôtel Silvan, son patron très sympa qui me proposera.. bira.. viski..; chambre presque luxueuse, literie impeccable,  tarif très raisonnable... ouf! repos!Nous y visiterons la grande mosquée datant de 1031, utilisant l'architecture d'une ancienne église byzantine. 
    10 mai: Départ 8h. Journée usante, 84,5 kms parcourus, sous le soleil, les montées n'en finissent plus. Toute la journée on va descendreTurquie Turquieau fond des vallons et escalader les collines suivantes. On croise un convoi militaire impressionnant, c'est du lourd. Durant toute l'étape nous allons traverser des champs de blé s'étendant à perte de vue, le plateau est basaltique, entrecoupé de vallées. A 20 kms de Diyarbakir, notre ville étape, dansent les hommes dans un décor féllinien. Imaginez un immeuble de 4 étages à la structure terminée, piliers et dalles, mais sans les murs... installés à chaque étage, sur des chaises en bordure de vide, les spectateurs dont plusieurs imams et notables en tenues d'apparat, et en bas sur le terre plein une ronde d'une cinquantaine de gars, dont des dignitaires, qui dansent un espèce Turquiede festnoz sur une musique répétitive, rythmée par des tambourins. Nous arrivons au moment où le groupe commence à chauffer, certains danseurs agitant des foulards rouges et improvisants sur la gestuelle proposée.  Pas une femme. Deux vieux Kurdes nous rejoignent, nous expliquant qu'ils fêtent un Imam, ils veulent nous inviter mais nous refusons, trop fatigué je veux finir l'étape. 
    Avant Diyarbakir, ville perchée sur une colline, on plonge dans le lit du Tigre pour remonter une avenue, à la pente épuisante, qui nous mènera au centre ville. Le Tigre, avec l'Euphrate, le Zap, l'Aras, selon le livre de la génèse,  prennent leur source dans le jardin d'Eden. Pour moi, le paradis consistera en une bonne douche et un petit somme sur le lit de la chambre de notre hôtel, il est 16h30.



    Turquie11 mai: Diyarbakir (par Sylvie )
    Nous avons fait étape 2 jours dans la ville de Diyarbakir,  cité historique dominant le fleuveTurquie Tigre,  avec de nombreux monuments et à la fois haut lieu du mouvement indépendantiste Kurde. Ici, l'appartenance Kurde est fortement revendiquée,  à laquelle répond une présence militaire Turque très ostentatoire. Nous avons flâné dans les rues de la vieille ville,  entourée de remparts imposants et encore bien conservés.  La ville est sympathique,  vivante, hommes et femmes l'occupent conjointement,  ouf! Un peu de souffle! TurquieOn a visité de paisibles et odorants bazars (celui du fromage! ), des mosquées installées dans d'anciennes églises byzantines,  ce qui donne à mon goût, un mélange d'architecture très réussi, des églises arméniennes... et siroté des cafés turcs dans de magnifiques et animés caravansérails transformés en lieux publics.TurquieTurquie










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    Turquie15 mai: la ville de Siverek
    Nous venons de rentrer d'une balade dans le charmant bazar de la ville de Siverek.  TurquieNous sommes toujours en pays Kurde et ici les hommes portent en nombre le fameux "pantalon jupe" (sorte de sarouel), mais dans une version encore plus "jupe", et un chesh sur la tête. Le bazar est tranquille, parsemé de cours où les hommes boivent du thé. Le bâtiment est moins beau que dans les bazars Iraniens,  mais il y a une autre ambiance,  plus alanguie,  plus paisible...
    Nous nous sommes arrêtés  à Siverek pour faire une petite escapade de 100 kms dans la ville de Sanliurfa, qui est hors de notre itinéraire vers l'ouest. Alors, dans le très agréable hôtel où nous sommes descendus, nous avons laissé sous la garde de l'aimable patron, vélos et saccoches, pour monter tous légers dans un minibus. Ce qui motivait notre détour était la visite de la ville de TurquieSanliurfa,  et surtout,  le fameux site préhistorique de Gobekli Tepe.  C'est notre webmaster qui, routeur à son heure , nous avait donné l'info sur ce fameux site. D'après la légende,  Sanliurfa serait la ville natale d'Abraham, considéré comme le père des religions juive, chrétienne et islamiste. Nous sommes allés saluer les carpes sacrées du parc Golbasi qui lui est dédié et où se trouve le tombeau de sa femme,  Sarah. Le bazar de la ville est animé,  avec  plusieurs caravansérails où les kurdes s'affairent à des tables de jeux: cartes, dominos, échecs... On s'est attardés longtemps à les regarder jouer.



    Gobekli Tepe
    TurquieTurquie: le lendemain,  nous sommes partis en minibus faire la visite du plus ancien temple de l'humanité, à Gobekli Tepe,  à 15 kms de la ville, dans la zone du fameux croissant fertile.  Cet ensemble de temples serait antérieur à l'époque de la construction des pyramides égyptiennes,  12 000 ans avant JC et serait l’œuvre de tribus de chasseurs cueilleurs de l'âge de pierre. Cette découverte révolutionne Turquiecomplètement les concepts sur cette période et les raisons pour lesquelles l'homme serait devenu sédentaire, cultivateur et éleveur. Je vous invite à aller regarder ce documentaire sur ce lien, très instructif. (http://vimeo.com/38724698)
    Le site de Gobekli Tepe est encore à l'état de fouilles et il reste encore beaucoup à découvrir,  mais c'est impressionnant de se retrouver dans ce lieu chargé des origines de notre civilisation. 
                                                  
                                                              
                                                             Interlude...Interlude...Interlude...Interlude...Interlude...Interlude...Interlude...Interlude...

                     Vocalises kurdes...
    Dans nos séjours citaTurquieTurquiedins, nous sommes accompagnés 3 fois par jour par l'appel à la prière depuis les nombreux minarets.  Alors nous avons commencé le concours du meilleur "muezzin". Celui de Siverek arrive pour l'instant en tête du hit, avec des impros à la fois mélodieuses et osées... Talent à suivre!
    Dur! C'est ce que nous pensons de certains itinéraires particulièrement pentus et nous apprécions la délicatesse de ces panneaux qui ne manquent pas de nous le rappeler...
    (Non, en fait,  c'est pour blaguer, "dur" signifie simplement "stop" en turc!)

    Turquie16 mai: Vers le mont Nemrut (par Régis)
    TurquieNous quittons les nationales à 4 voies pour emprunter une petite route serpentant dans les nuances de vert et se dirigeant vers les montagnes et le fleuve Euphrate. Un barrage sur le fleuve et l'absence de pont nous oblige à emprunter un ferry qui nous dépose sur l'autre berge où une terrasse ombragée nous tend ses bras, 34 degrés à l'ombre. A partir de là ça va grimper. Nous camperons dans le jardin du boulanger épicier de Narince.

    17 mai:
    En route pour le mont Nemrut... façon de dire... puisque 15 kms plus loin après quelques rampes très Turquiesévères nous déposons nos bagages dans un camping très sympa qui fait auberge et resto. Le soir nous partageons notre table avec 2 jeunes Tchèques,  un couple d'Alllemands Est, Ouest et un Hollandais. Nous nous attardons dans les discussions, ça faisait très longtemps que nous n'avions pas parlé avec Turquiedes voyageurs européens, je bois ma première bière turque.
    18 mai: Journée tranquille au camping à l'ombre des arbres. Sylvie a organisé le campement en récupérant une table et deux fauteuils. Dans l'après midi nous faisons du stop et nous rendons en voiture, au site du mont Nemrut où s'élève l'Hiérothésion, place du dernier repos, construit par Antiochos, consistant en un tumulus et trois terrasses où sont implantées d'énormes statues dont la plus massive pèse 105 tonnes. Certaines ont perdu leur tête, reposant à leur pied, après un tremblement de terre. D'en haut la vue est superbe.
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    Le vent se renforce et souffle en tempête toute la nuit, il faudra plusieurs sorties nocturnes afin de réamarrer la tente...

    Bilan chiffré prTurquieovisoire du voyage:
    7 608 kms parcourus  
    88 332 m de dénivelé poTurquiesitif cumulé.


    Bilan de Sylvie: 3 grosses tortues sauvées des roues des voitures, alors qu'elles entamaient une téméraire traversée de route...déposées gracieusement de l'autre côté.

     

     

     

    Turquie20 Mai: en Cappadoce ( par Sylvie )
    Nous abandonnons les statues étêtées du mont Nemrut au vent Turquieviolent qui souffle ce jour, pour prendre la route d' Adyaman. Là,  nous casons nos vélos dans les grandes soutes des bus turcs et avalons les 400 kms suivants en quelques heures pour arriver à Kayseri, porte de la fameuse région de Cappadoce,  gardée par le mont Erciyes du haut de ses 3900 m.
    Cappadoce signifie en vieux persan " pays des beaux chevaux", mais nous n'en avons aperçu aucun... Nous roulerons par des petites routes désertes ( enfin!) jusqu'à Urgup, puis Goreme.

    Là,  basés dans un confortable camping,  nous avons exploré ces étonnants paysages sculptés paTurquier la nature et creusés par l'homme. Habitations troglodytes,  cheminées de fées,  chapeaux de lutinTurquies gigantesques, pigeonniers à même la falaise,  créent un paysage magique et envoûtant. Les roches, mélange de tuf et de basalte issus d'éruptions volcaniques, érodées par l'eau et le vent sont la base de ces architectures.  Nous déambulons à pied ou à vélo dans ces vallées et canyons.  Le vélo nous permet d'échapper à la foule des nombreux touristes.  Dès qu'on s'éloigne un peu,  on retrouve des lieux tranquilles  et solitaires. 


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    TurquieQuelques kilomètres plus au sud, nous descendrons sous terre pour découvrir une ville souterraine dans la bourgade de Derinkuyu. Cette ville s'étend vers les profondeurs de la terre, sur 8 niveaux. Elle pouvait abriter jusqu'à 8000 personnes, assurant survie et sécurité aux premières communautés chrétiennes qui s'y refugiaient en cas d'invasion. On y a découvert un véritable réseau de ruelles basses de plafond et tout un étroit dédale d'escaliers menant à des chapelles, des cuisines,  gardes manger, cuves à vin, puits et canaux d'aération,  le tout creusé par la main de l'homme,  il y a plus de 2000 ans...

    Une traversée de plateau plus loin, par une belle route avec le mont Hassan encore Turquieenneigé barrant l'horizon,  nous rejoindrons la vallée d'Ihlara. Un coin de pelouse dans une "pansyon" sur la place du village nous permettra de planter la tente pour 2 nuits. Le lendemain,  nous arpenterons à pied la vallée d'Ihlara,  long canyon de 14 kms, bordé de verdure et parsemé dans les parois des falaises d'habitations troglodytes et d'églises rupestres aux fresques en très mauvais état, ayant subi hélas des saccages successifs ...
    C'est par un côte sérieuse que nous quitterons le 29 mai notre camping improvisé, avec le projet de rejoindre la ville de Sultanhani, caravansérail sur la route de la soie. TurquieLa route, toujours intime comme on les aime et si rare dans ce pays, serpente gentiment sur un vaste plateau. Au loin, Régis remarque à l'horizon une teinte jaunâtre plombant le ciel. On en découvrira quelques heures plus tard l'origine: une sorte de tempête locale avec des vents violents qui pour ne pas rompre avec la tradition de rigueur Turquieen Turquie,  soufflent face aux malheureux cyclistes... On se recroqueville sur les vélos,  affrontant les rafales qui nous arrêtent presque,  épuisant notre énergie pour voler aux éléments quelques minables kms... A la pause pique nique,  après un conseil de guerre houleux en ce 29 mai, nous décidons de battre en retraite vers la ville d'Aksaray et d'y prendre un bus. Quelques heures plus tard et un peu déphasés, nous débarquons à Konya,  berceau du soufisme et la ville la plus étendue de Turquie.  Nous roulerons 14 kms depuis la station de bus pour rejoindre le centre ville...

          Une église taillée dans la roche                       Passagère clandestine
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    31 mai: Visite de Konia et du mausolée de Mevlana
    (par Régis )
    TurquieMevlana est le fondateur de l'ordre Soufiste, branche de l'islam,  et dont les Derviches Tourneurs Turquiesont les disciples. Nous visitons son mausolée un samedi. De nombreux bus déversent les pèlerins, beaucoup de femmes du peuple, plutôt âgées, de Turquiela campagne, le foulard vissé sur leur crâne,  souvent boudinées dans leur espèce de gabardine, mais émouvantes dans leur élan primaire vers le fondateur, elles sont venues groupées. Leur ferveur les guidera jusqu'au tombeau du maître, mausolée impressionnant pour son architecture unique intérieure et par l'ambiance de dévotion qui y règne. Photos interdites. Les tombeaux des disciples majeurs sont là, enveloppés de tissus brodés,  le chapeau de feutre du propriétaire, typique de cet ordre, reposant sur le cercueil. Des décorations inspirées
    ayant pour motif majeur un caractère perse illuminent l'endroit de leur beauté. Tout est réussi dans cet aménagement intérieur. Après les sarcophages,  les femmes se dirigent vers un coffret contenant les reliques, protégé par une vitrine qu'elles caressent tout en pleurant. Avant la sortie, deux salles de prières sont à disposition des pèlerins, non mixtes. Nous nous promènerons dans le bazar. Sur une placette nous dégusterons les cerises achetées à une paysanne qui ne verra pas l'argent versé, son mari s'en emparant aussi sec. En cet endroit sont installés les vendeurs de sangsues, animal utilisé aussi en médecine allemande.

    TurquieEt puis le soir... nous assistons au rituel religieux des Derviches Tourneurs, sortTurquiee de transe
    pour initiés,  dirigée vers Allah, et dont la valse inspirée, dans l'oubli de soi, une main tendue vers le sol, l'autre vers le ciel, permet l'extase mystique. Ces hommes tournent sous l'oeil du maître et de son second, guidés par la musique sacrée d'un orchestre soufiste et la voix d'un chanteur interprétant des sourates. Alternent les moments de recueillement et de ronde collective. Les costumes, la musique, les voix des chanteurs, les lumières,  magnifient cette cérémonie. Nous étions venus dans cette ville pour voir les Derviches qui n'officient que le samedi, nous ne le savions pas... mais!! le 29 mai, sur la route, une tempête Turquiede vent et de pluie modifia notre programme et nous dirigea vers Konia... Inch Allah! 

    2 juin: un grand pas vers l'ouest...
    (Sylvie)
    Les Derviches ont tourné leur ronde ennivrante et le chrono tourne aussi pour nous. A ce jour, il nous reste 2 petits mois pour retourner au bercail... et la Turquie est un grand pays où il y a tant à découvrir! Nous manquons de temps et décidons donc de faire un grand bond pour avancer toujours vers l'ouest.  De Konya, un bus nous transporte sous une météo capricieuse, jusqu'à Izmir: retrouvailles avec la méditerranée! Le Yunannistan est en vue!

    Entrée à Izmir en vélo (Régis) Turquie
    TurquieA la sortie de la gare routière on se trompe de direction,  nous voilà sur une autoroute surchargée de véhicules,  on s'évacue dare dare à la première sortie rencontrée.  Par une avenue nous faisons route à nouveau tranquillement vers le centre ville. Ça ne va pas durer.... nous voilà sur une voie rapide multi voies sans bas côtés où les voitures nous arrivent dessus sans ralentir. Je prends la décision de grimper sur le bas côté herbu surélevé d'une soixantaine de centimètres. Nous voilà à l'abri des chauffards,  l'un d'eux ayant Turquiefailli m'écraser à un feu rouge, heureusement j'avais entendu son freinage. Nous franchissons de profondes et larges évacuations d'eau bétonnées en portant les vélos... enfin le salut! la sortie vers une large avenue du centre ville. Sur la place majeure, stationnent des policiers et les canons à eau anti émeutes ayant servi la veille, jour anniversaire de la révolution turque d'il y a un an.
    Nous retrouvons avec une certaine émotion la Méditerranée. 



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    Régis est ts fier de sa bague turque... immortalisée sur les quais du port d'Izmir

      

    Le baiser turc... (Sylvie)
    Chaque pays traversé lors de notre voyage nous livre ses us et coutumes particuliers,  enrichissant notre registre personnel.
    En Turquie,  j'ai remarqué le "baiser turc", pratiqué par les hommes entre eux. Il s'agit d'un échange à la fois viril et tendre d'un coup de tête sur chaque tempe. C'est toujours surprenant pour moi comme pratique. Régis est devenu fan et a décidé de tenter de l'importer en France. Les copains, préparez vous à de prochains coups de "boule" affectueux...

     


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  • Grèce5 juin: Kalimera! (par Sylvie )
    40 minutes de traversée en ferry depuis le port turc de Cesme, et nous voilà sur l'île de Chios en train de fouler des pneus la terre grecque.
    Sous nos yeux émus défilent dans les vitrines des restaus des plats de Grècelégumes farcis, de pastillas à la verdure, de moussakas appétissantes, de salades enfin assaisonnées à l'huile d'olive ... Quel plaisir gastronomique!  
    On ne résiste pas longtemps à cet appel et nous voilà attablés dans un bon petit restau, pour un festin arrosé de notre premier verre de rouge depuis longtemps. Retrouvailles avec la culture et la nourriture méditerranéenne... nos racines sont comblées! On assume...
    Régis me dit que je parle toujours de nourriture sur le blog, mais il faut préciser que le repas, même modeste, est un évènement important dans la journée du cyclotouriste et accessoirement  un vital apport énergétique pour faire avancer le "podilato" (vélo,  en grec...)

    GrèceAprès avoir visité l'office de tourisme de Chios, on décide de parcourir l'île par la côte sud. Il se trouve Grèceque la bougresse a oublié d'être plate et que le vent flirte toujoursGrèce avec nous et bien sûr de face de préférence. Après seulement quelques 20 kms et la visite du très beau village de Pyrgi, déboutés par les tarifs des chambres chez l'habitant,  on se dénichera une magnifique terrasse en pleine nature pour planter la tente sous les oliviers, avec une vue imprenable.                                                                                     L'arbre à mastic
    Autour de nous sont cultivés les fameux arbres à "mastic" qui font la renommée de l'île. Ce mastic est issu de la résine du pistachier et aurait des tas de vertus thérapeutiques. Nous en avons mangé plein sous forme de boGrècenbons,  c'est pas mauvais...
    GrèceLe lendemain,  on s'arrêtera visiter le village moyenâgeux de Mesta sur la côte ouest de l'île. Le port de Limenas nous accueillera un peu plus loin.  Un endroit bien tranquille dans une large baie, 2 restos,  un café en bord de mer... Nous n'en repartirons pas...
    Le patron d'un des 2 restos nous propose une chambre pour la nuit, c'est en fait un petit appartement bien confortable avec une terrasse au dessus de la baie. Suivront, mille ans de calme... Pas tout à fait,  mais au moins 4 jours de farniente assidu...

    GrèceGrèce

     

     

     

     


    Grèce12 juin
    : Nous voilà de retour depuis hier soir dans la ville de Chios. Nous quittons la chambre vers 12h, il va falloir occuper la journée,  le ferry étant à 23h20. On voulait louer une moto pour se balader dans l'île mais on réalise que notre permis de conduire est resté en Languedoc. Ballade en ville, visite du quartier du fort, achat carte routière,  coiffeur, repas resto, mise à jour du blog, café, rêverie sur un banc... enfin 23h.La traversée sera tranquille dans ce gros bateau,  mer plate, peu de passagers à bord. Les fauteuils confortables et une moquette moelleuse, avec quelques aménagements, nous facilitent le sommeil. 

    Grèce13 juin: Arrivée au petit matin dans ce très grand port du Pyreos, le plus grand de Méditerranée annonce Sylvie. Des voies bétonnées aériennes filent dans tous les sens. Nous quitterons Athènes par une deux fois trois voies avec beaucoup  de circulation, du stress dû à la vitesse élevée des nombreux véhicules. Sur 25 kilomètres pas moyen de trouver une petite route. Nous roulons tendus, l'oeil dans le rGrèceétro. Enfin, à Elefsina, on rejoint la route côtière. Il fait très chaud mais la brise côtière rend notre avancée agréable.  Vers Kinita, après 75 kms, on s'arrête dans un camping installé dans les enrochements côtiers. Longtemps après une excellente baignade on installe le camp.
    14 juin: Réveil 7h, après un bref conciliabule, dans les 10 secondes, on replonge dans le sommeil jusqu'à midi; la tente est à l'ombre,  le camping est vide, c'est très calme. La terrasse où est installée notre tente est en bord de mer sous des pins. Sylvie a récupéré une table et des fauteuils. Au programme,  baignade, lecture, farniente, repos. 

    15 juin: Lever 6h, nous voulons avancer à la fraîche. Nous longeons la côte très aménagée par endroits, raffineries, dépôts de gaz, gros bateaux au mouillaGrècege,  usines et entrepôts. Au grand nombre de bus stationnés et aux boutiques de souvenir installées près d'un grand parking,  nous comprenons que nous sommes arrivés au pont qui enjambe le canal de Corynthe,  la saiGrècellie dans la roche est impressionnante. Après le canal, pendant 80 kms nous allons traverser sans discontinuer des stations balnéaires désertes, sous la menace permanente de l'orage, le ciel est d'encre, le tonnerre gronde. Nous roulons sur la côte nord du Peloponèse.  Nous éviterons par chance la pluie, il faudra tout de même nous abriter deux fois. Dans une station en bord de mer sans camping et où les hôtels sont fermés, après 97 kms d'avancée,  nous dégotons un petit appartement à 90 euros que la patronne très sympa et fan de cyclisme nous laisse après un bref marchandage à 30 euros. Sylvie cuisine des crêpes et biscuits au fourneau de la cuisine. Nous prendrons notre petit déjeuner en terrasse.
    16 juin: Ballade olympienne...
    Je me dis à moi même,  bonne fête Régis! 
    Nous attaquons sous grand ciel bleu, sous le regard des dieux locaux. Nous resterons toute la journée sur une petite route... Grècemais très Grèceempruntée par une horde de voitures, bus, semi remorques, camions de chantier, Vinci doublant la chaussée.  Que font tous ces véhicules là,  l'autoroute et the new nationale road sont à côté? ? Cette adversité me file la pêche, pas question de s'apitoyer,  j'envoie les watts, Hygie veillant sur ma santé.  Vers 11h Eole s'en mêle et joue contre nous, les montées se succèdent Artémis et Gaïa déesses de la nature et de la terre ayant horreur de la platitude. Nous longeons souvent la côte, saluons au passage Poséidon dieu des mers. Vers 13h nous déjeunons sur un banc à l'ombre de l'église,  la terrasse du bistrot où nous prendrons le café est juste à côté,  je me suis mis aux expressos froids frappés, émulsionnés. Nous reprenons la route, je sue à grossesGrèce gouttes Hélios chauffant le parcours, heureusement que l'air marin apporte un peu de fraîcheur. Nous apercevons enfin le fameux pont haubanné de deux kilomètres de long qui relie le Peloponèse au continent, l'autoroute l'emprunte.  C'est Vinci qui l'a construit,  c'est une copie, moins en hauteur, du pont de Millau. Avec le fort vent de biais qui sévit nous prenons un ferry gratuit pour traverser, pas folles les guêpes! Arrivés à Artirio nous cherchons le camping,  il est fermé. Nous sommes obligés de nous rabattre vers l'unique hôtel étoilé. La chambre avec balcon et vue sur la mer est à 69 €, le patron voyant ma dégaine m'en demande 40, j'en propose 30, Hermès dieu des voyageurs aGrèceppuie ma requête,  l'affaire se conclue à 35.. le luxe again.. espace, design, lumière,  vue sur le bleu de la Méditerranée,  plus précisément la mer Ionienne en cet endroit. 
    17 juin: Lever 7h, départ 9h le patron de l'hôtel entamant la conversation avec nous autour d'un café et d'un thé. Enfin une petite route sans circulation! Nous allons rouler 91 Grècekms, longer des marais salant, finir par un mini col débouchant sur une jolie baie avec en bord de mer un village à flanc de montagne, Astakos. Nous voilà à nouveau dans un appartement pour le prix d'une chambre, prix cycliste nous avouera le propriétaire. Il tient le bar resto, nous offre une bière de 500 ml qui après l'effort et le fort soleil commence à faire son effet, amène du poulet en ragoût et s'installe avec nous pour discuter. Il a vécu 25 ans à Chicago.  Ma bière terminée il me ramène une pression.. euphorie assurée! NoGrèceus soupons chez lui, calamars frais, excellente salade, dessert préparé par sa femme... il vient souvent nous voir afin de savoir si c'est bon, si l'on ne manque de rien et nous faire un brin de causette. Sous le rebord du toit voisin quatre jeunes hirondelles osent leurs petits vols d'essai... l'envol décisif n'est plus loin...
    18 juin: Lever 10h, courte étape aujourd'hui,  34 kms. On roule à flanc de montagne, seuls sur la route en corniche, ça embaume la garrigue, on domine la mer, les criques et les îles du coin dont Itaque. Arrivés à Miticas, petit village grec, on se dégote un petit hôtel en front de mer. 
    19, 20, 21 juin: Remontée vers Igoumenitza. Arrivés à un isthme on passera sous la mer par un Grècetunnel (interdit aux vélos) dans un véhicule de la sécurité, affrété tout spécialement...
     
    Le 21, jour de l'été, on fait une pause dans le camping vide en bord de mer de la cité de Parga... baignade, sieste.GrèceGrèce
    22 juin: Arrivée, après avoir longé une très belle route côtière très pentue par endroits, à Igoumenitza. Nous filons direct dans une agence maritime.  L'idée c'est de sauter d'un coup de ferry l'Albanie, le Monténégro et amerrir à Split en Croatie.   Il nous Grècefaudra passer par Ancone en Italie et embarquer pour Split le même jour. Nous n'achetons aucun billet, Sylvie voulant visiter d'abord les Météores. 
    23 juin: Changement complet de programme, on part pour l'Albanie à vélo, ras le bol des coins touristiques chers!
    Il est midi, avant de démarrer Sylvie met le blog à jour, puis carte bleue, courses et chapeau à visser sur la tête Hélios cognant fort en cette journée sans vent... 


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     Quelques "spots" de pique nique...très appréciés!Grèce

     

     

     

     

     

     

     Etat des troupes à  l'arrivée de certaines étapes... Grèce

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    Hellas, hélas! nous quittons donc, en route pour l'Albanie!

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  • AlbanieAu pays des Balkans occidentaux     23 juin   (par Sylvie)
    Le nom des "Balkans" m'a toujours plu, sans lien particulier avec la réalité qu'il évoque: un pays de montagnes,  une région instable politiquement,  Albaniedes conflits meurtriers (Kosovo...), un écheveau ethnique, linguistique,  humain très compliqué à démêler du fait d'un héritage complexe et ancien.  Loin de ces réalités, le mot de  "Balkans" garde dans mon imaginaire un certain exotisme,  quelque chose de l'âme slave, le mystère de ces pays du sud est de l'Europe, avec son lot de représentations. C'est la part de "rêve" dans le voyage: quand on découvre le pays d'un peu plus près,  on corrige et réajuste ces fameuses représentations.  
    Nous sommes entrés aujourd'hui en Albanie, et pour l'instant le pays est chargé d'à Albaniepriori positifs... Nous avons traversé les 2 frontières  grecque et albanaise dans une relative indifférence de la part des douaniers.  Même pas la moindre trace d'un tampon sur notre passeport: on est à l'ère  de l'informatique... La différence avec la Grèce est notoire: état des routeAlbanies, des habitations, de nombreuses constructions inachevées... tout respire moins de richesse. Les premiers contacts avec les albanais sont plutôt sympathiques et énergiques: un verre de "grappa" offert dès notre premier arrêt par un groupe de grands pères amarés au café du coin (la mafia albanaise?) A 11h du matin et par 30 degrés,  on a juste goûté poliment...
    En roulant,  je m'amuse à prononcer les noms des lieux des panneaux de signalisation.  Ça sonne à la fois italien,  slave, grec, turc, un bon mélange! Nous avons quitté l'alphabet cyrillique de Grèce,  et retrouvé l'alphabet latin, c'est quand même plus facile à lire... La chaleur est toujours bien présente: 36 degrés au plus chaud de la journée,  on a l'impression de pédaler dans un sauna,  et on sue des litres d'eau! Depuis quelques temps, on se dope Albanieavec du magnésium et on mange beaucoup plus de sel, pour compenser tout ce qu'on élimine en roulant; ça a l'air de marcher,  on se sent moins fatigués. Le soleil lui même est violent et on est obligés de se protéger.  J'ai ressorti ma tenue de camouflage pour l'Iran: tunique à manches longues et col mao, saine protection anti coups de soleil...
    On pédale dans des paysages arides et montagneux, avec des collines plantées d'oliviers, des troupeaux de chèvres, des parfums de garrigue... une ambiance bucolique et très paisible.
    Après 70 kms, quelques pauses boissons, un itinéraire imprévu mais très pittoresque,  nous atterrissons au bout d'une longue côte dans la ville balnéaire de Sarandé, dans un petit hôtel bien apprécié! Au large, l'île de Corfou semble à portée de main. 



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    Une énigme.... Ces étranges peluches accrochées à l'entrée des maisons et des constructions en cours, telles des totems. Je n'ai pas encore découvert leur signification,  mais j'enquête! 

    Albanie.. mollets endurcis.. ambiance alanguie... (par Régis)
    25 juin: 7h, la tablette sonne, nous descendons déjeuner. Nos voisins de chambre, Allemands retraités nous ont devancés, Albanieles motards  germains aussi, l'hôtel de Sarande s'éveille.  Nous pensions la journée facile, 50 kms jusqu'à la prochaine cité balnéaire... de fait, les montagnes plongeant dans la mer, nous Albanieallons   sillonner toute la journée... de pentes très escarpées en descentes se concluant en fond de baies... et ainsi de suite jusqu'à épuisement du relief qui de la journée ne s'épuisera jamais.. je vous passe le dénivelé positif escaladé! Par contre, j'ai remarqué, qu'avec la difficulté ... suit la beauté. La route est magnifique, les plages sont désertes, je chantonne les  chansons de Moustaki... en Méditerranée... Athènes,  Barcelone... Sans le savoir nous sommes sur la Riviera albanaise. Arrivés dans la station balnéaire de Limaré nous dégotons rapidement un hôtel,  il y a le choix.. et en juin, peu d'envahisseurs à l'assaut des hébergements.. et en juillet??
    26 juin: Lever 7h, un col à passais. Après un petit déjeunais copieux nous quittons l'hôtel.  D'emblais ça grimpe fort,  Albaniel'altimètre indiquera jusqu'à 18%. Sylvie peste contre les Ponts et Chaussais albanais... rien à cirais de leurs descentes à 12%, ça remonte aussi sec!... remarquais l'orthographe albanaise simplifiaise (enfin Albanieun accord!).  Nous croisons en bord de mer l'hôtel Relax. Au 7ième km 400m de dénivelé positif grimpé,  530 au 14ième, 604 au pied du col au 20ième... et bien sûr nous sommes à une cinquantaine de mètres au dessus de l'eau, juste après le village de Dermi. En cet endroit un 4x4 Range Rover file vers une vaste  plage fabuleuse de sable blanc aux eaux émeraudes et turquoises.. un 1x1 Régis Rouais (une seule roue motrice) file vers les hauteurs et la sueur. J'ai tout de même le sourire béat,  les phines again! et sur la bicyclette je ne m'..endor..s point. Un panneau  m'invite à la " Kujdes", je vais devoir ralentir ma vitesse de pédalage. AlbanieA 11h 45, en plein effort, les students of Vitrina University me souhaitent pour la énième fois un "welcome in Albania", c'est écrit au pochoir sur de nombreux murets de soutien en béton, ça me file la patate tant d'attention...  Vers 13h, nous dînons dans un fort en béton abandonné par l'armée... une sorte de blockhaus. De là nous voyons la grande bleue, Corfou et la côte italienne. AlbanieRAS.. aujourd'hui,  aucune attaque à signaler, les Grecs sont trop occupés par leur qualification au mondial de foot.. le danger pouvait venir des Italiens éliminés... Nous resterons là 50 minutes. A 14h55, au 36ième km, le col est torchais.. 1454 m de dénivelais positif grimpais depuis notre hôtel de bord de plage. Comme pour tous les cols européens,  une auberge est plantée en cet endroit avec bien sûr l'éternelle terrasse avec Albanievue sur le panorama. Je déguste mon Coca annuel avec beaucoup de glaçons,  Sylvie optant pour une Limonata italienne... c'est par le business qu'ils ont envahi l'Albanie. Une descente à fondre les jantes tellement les patins chauffent nous amène en plein Aigoual.  Autant c'était sec et aride de l'autre côté,  autant c'est arboré de celui-ci? Sylvie n'étant pas dans un grand jour, nous nous arrêtons rapidement dans un hôtel ristorante aux spécialités italiennes. Allongé sur le lit, je rédige mon texte, Sylvie dort profondément,  il est 16h30... que la montagne est belle..!

    27, 28 juin: Le 27 nous voilà à Tirana, ma capitale albanaise des mots croisés. La ville est Albanietranquille, paisible,  détendue,  les Albanais attablés aux nombreuses terrasses de café, il fait plus de 30 degrés. J'aime bien cette ville,  pas extraordinaire, mais aux charmes certains... comme ceux des Albanaises amplement dévoilés...  l'habit est plutôt mini, moulant et échancré dans le secteur... et 60% de musulmans et donc de musulmanes dans le pays???
     Nous nous offrons deux bons restos et sur les recommandations Albanied'Imme of Germany, amie de ma soeur Domi, venue 10 fois en Albanie... nous grimpons en haut d'une montagne en téléphérique. 
     


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    29 juin
    : 8h, départ en bus pour Shkodra. 
    Aujourd'hui, pas de vélo, l'Albanie n'offrant aucune route secondaire dans ce secteur. 
    Cette ville, la plus ancienne d'Albanie, près d'un lac et du Monténégro, est entourée de montagnes offrant de nombreuses randonnées. AlbanieAprès réduction cycliste, nous voilà installés dans un appartement très caAlbanielme, à l'étage d'une vieille demeure, avec vue sur le jardin. C'est un backpacker hostel avec toutes les commodités et infos, en plein centre ville,  dégoté par Sylvie après un temps certain passé sur internet... Mi Casa Es Tu Casa... (La duena, de Albania, habla muy bien el Castellano, el ingles y el aleman).




    1er au 4 juillet:
    dans les Alpes Albanaises
    Nous avons profité du confort et de l'accueil chaleureux de "Mi Casa es tu casa" pendant 2 jours, à Shkoder, ville très agréable et paisible où circulent beaucoup de gens en vélo.
    On a flâné dans les rues, aotour du marché avec plein de petits vendeurs locaux,  et visité le fameux château de Rozafa. Le 2 juillet,  nous partons à Albanievélo, avec des saccoches allégées, vers les montagnes qui bordent la ville de ShkoderAlbanie et son grand lac. Ces montagnes sont juste à la frontière du Monténégro par le nord et du Kosovo,  à l'est. Il fait un temps magnifique et toujours aussi chaud. On longe le grand lac de Shkoder, puis on bifurque sur une toute petite route très agréable et bucolique, avec heureusement,  peu de circulation. C'est la période de récolte de la sauge, cultivée dans de grands champs ici. Son parfum embaume la route un long moment. Nous allons monter progressivement sur 30 km jusqu'au village de Boga où nous nous arrêterons,  dans une auberge un peu improvisée... La route goudronnée s'arrête ici également.  

    Albanie


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    L'ascension pour le col vers le village de Thet continue sur une piste en très bon état.Nous en grimperons une bonne partie à pied, le Albanielendemain.  Les paysages sont superbes, de la belle montagne, encore très préservée. Pour le retour sur Shkoder,  le lendemain,  nous pédalerons très peu sur les 30 kms de la descente!Albanie
     

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    Merci à Marie Paul, pour ses commentaires éclairés au sujet de l'énigme des peluches accrochées! 



    5 juillet
    : En route pour le bercail!
    C'est à Shkoder que notre voyage prendra une tournure finale, du moins en pays étranger,  puisque d'ici, nous prendrons un bus pour traverser la Croatie et l'Italie,  jusqu'à Turin. Le temps passe,  et nous voulons en garder pour rouler en France.  L'itinéraire,  encore imprécis passera certainement par le Queyras, la Drôme,  l'Ardèche et les Cévennes, avant de s'arrêter à Murles...
    On espère sur la route, faire étape chez les amis!


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  • 5 et 6 juillet: Traversée des Balkans: Monténégro, Bosnie, Croatie, Slovénie
    Exceptionnellement, cet article est rédigé en direct live, et vous allez comprendre pourquoi...
    Nous démarrons cette journée en embarquant dans notre bus qui doit nous acheminer à Turin. On s'étonne un peu à l'embarquement de trouver parmi les 50 passagers seulement des hommes. Nous sommes, avec une autre albanaise, les 2 seules femmes dans cet autobus. Départ prévu à midi, on démarre seulement à 13h, il a fallu charger les bagages de tout le monde, avec un système d'enregistrement local et surtout manuel... Enfin, on a réussi à caser nos vélos dans les soutes, ce qui est toujours un souci pour parvenir à les faire voyager sans trop de dégâts. Pour cette fois, c'est presque le luxe puisqu'ils voyagent droits (et non couchés l'un sur l'autre, le pire!), et entourés des saccoches. A l'heure où je vous écris, il est 20h30, et nous n'avons fait que 150 km en 9h, ce qui me laisse à penser qu'en vélo on est presque plus rapide qu'un bus albanais. Le passage des frontières est en fait assez épique, du fait de la spécificité des papiers de chaque voyageur...A la frontière du Monténégro, nous affrontons le premier d'une longue série de contrôles minitieux des passeports. Puis, un douanier zélé farfouille l'intérieur du bus, découvre un peu trop de cartouches de cigarettes et décide de décharger tous les bagages pour les vérifier. Une bonne heure plus tard et un bon nombre de cigarettes confisquées, nous reprenons la route. Progressivement, nous commençons à communiquer avec les autres passagers, en italien et anglais. La froideur des premiers contacts disparaît. On raconte notre voyage, les vélos, les pays traversés... Bientôt, l'info circule dans tout le bus...
    Les Albanais dont sidérés de la rapidité avec laquelle on passe les contrôles de papiers, avec notre passeport européen et français... Alors, ils nous parlent de leurs difficultés. Ils vont tous en Italie pour le travail, avec pour la plupart un visa de " touriste" qui leur Italie/Francepermet de rester 2 mois au cours desquels ils travaillent comme maçons. Certains ont une promesse d'embauche et ont obtenu un visa de 5 mois. D'autres ont des papiers pas vraiment conformes, et on se demande jusqu'où ils pourront arriver. De fait, l'un d'eux finira par être bloqué à la dernière frontière avant l'entrée "officielle" en Europe, en Slovénie. Mais comme nos chauffeurs albanais sont patriotes, pas de problème, on fait demi tour avec le bus, de la Slovénie, on repasse en Croatie... pour déposer le collègue malchanceux avec ses papiers, quelques 50 kms plus loin, dans une aire d'autoroute. Voilà pourquoi, au cours de ces attentes et détours, j'ai largement le temps de rédiger cet article...
    La frontière Slovène franchie une deuxième fois, nous roulerons sans autre problème jusqu'à Turin. Le voyage prévu pour 18h en aura duré 31... On s'est fait des copains Albanais dans le trajet, et lorsque le bus nous dépose à Turin, ils nous saluent et nous souhaitent tous "buena fortuna"...

    Italie/France7 juillet: premiers pas en Piémont Italien
    Après une nuit passée dans un hôtel d'un village de la banlieue de Turin, nous reprenons les vélos et découvrons un peu par hasard un itinéraire bucolique pour aller Italie/Francejusqu'à Susa, vers le col de l'Echelle. Cette petite route ( cyclo strada San Martino) suit tranquillement le tracé d'une ancienne voie romaine en traversant de très beaux villages et paysages.
    Nous la savourons jusqu'en milieu de journée, mais ("Crotte" alors!) un orage que Régis pistait depuis un bon moment, nous tombera dessus et ne nous quittera plus jusqu'à notre arrivée à Susa.
     Une belle "saucée", comme jamais dans tout le voyage! Ce sont des trombes d'eau qui se déversent sur nous. Nous arriverons trempés, malgré de bons vêtements de pluie qui n'ont pas pu rivaliser avec 3 heures de douche intense et ininterrompue...
    Italie/France
    Sur notre parcours, en matinée, on a quand même Italie/Franceapprécié un petit marché local où nous avons fait nos courses du jour, les bonnes odeurs champêtres typiques de l'été que j'avais oubliées: odeur du foin qui sèche, des ballots où il fermente, du fumier dans les étables... Nous sommes étonnés de voir comme tout est bien "ordonné" dans la campagne, les villages, les champs, les jardins des maisons; image des pays "riches", révélée par ce voyage...




    La France Sud n'est plus très loin...!
    ( par Régis)

    Italie/France7 juillet: Départ de bonne heure pour Susa, vers les montagnes, la pluie menace de toute part, le ciel est très chargé. Nous pique niquons sous une halle à l'abri des premières gouttes. Pendant que nous sirotons un expresso dans un bar, les vélos bien abrités sous des arcades, des trombes d'eau se déversent sur le village, transformant la rue en rivière. L'orage gronde de toutes parts. Plus loin la vallée est "bouchée". Au premier semblant d'éclaircie nous nous élançons, très vite une pluie dense et soutenue s'abat sur nous et nos super Goretex... C'est trempés que nous parviendronsItalie/France à Susa. Nous trouvons une chambre dans l'hôtel le moins cher, 68 €... bonjour l'Europe!!!

    8 juillet
    : 49 kilomètres de montée soutenue, sur la route du mont Cenis, vent violent de face. Nous grimperons 1000 m de dénivelé. Route tranquille, les poids lourds se suivant, mais... sur l'autoroute que nous croisons de temps en temps. Nous arrivons assez tôt à Bardonecchia, station de montagne, d'hiver et d'été. Camping à 28 €, hôtels de 80 à 100, nous optons pour le camping sauvage à 2 ou 3 kms de la station et le resto popote réchaud à essence.

    Italie/France9 juillet: Passage des Alpes par le col de l'Echelle assez facile de notre côté, Italie/France
    se faufilant dans de petites vallées d'altitude. Les lacets ont été bien pensés et permettent, à part quelques raidillonsItalie/France avant les virages, une ascension régulière. La montagne est belle en cet endroit. C'est en descendant que nous passerons le col... une première!... et que nous croiserons de très nombreux cyclistes. Nous camperons à la sortie d'Embrun, à Baratier. Le patron très sympa nous questionne sur notre périple.
    Italie/France

    10 juillet: Le lendemain, lorsque nous quittons le camping, la légende a enflé... nous voyageons depuis 18 mois, explique le gérant en me voyant, à des campeurs admiratifs. Nous voilà sur la N94, nous roulons sur les bas côtés, doublés par voitures, motos, camions. 
    Le vent souffle fort de face; le bruit des véhicules à moteur stresse et "use les nerfs". A 13h on pique nique à l'abri du Mistral. Une centaine de mètres plus loin nous virons à gauche sur la D ou N 111? nous détournant de Gap. La route n'a aucun intérêt, elle suit l'autoroute, un canal cimenté et des vergers chimiques. Avant Sisteron on bifurque sur une petite route pour trouver un camping. "Il n'y en a pas!" me renseigne une jeune femme qui nous propose un vaste terrain de famille avec piscine, hangar, pruniers et mobil home dans lequel nous nous installons, après nettoyage, pour la nuit... nous voilà comme des coqs en pâte...
    11 juillet: Après quelques kilomètres de pédalage nous arrivons à Sisteron... courses obligatoires à la Biocoop... puis la D946 se présente à nous. Enfin une petite route sympa, tranquille, bucolique. Nous traversons de nombreux villages/sur Jabron... st Vincent, Noyers... Italie/Franceet apercevons nos premiers champs de lavande. Le vélo est très tendance en cet endroit, nous croisons de nombreux cyclistes, les"pros", les baladeurs, les électrifiés... Le vent est violent en ce lieu, toujours de face. Des "centrales" à vélo sont implantées dans les villages avec karcher à Italie/Franceeau savonneuse et de rinçage, pont surélevant le cycle, boîte à outils, air sous pression pour le gonflage des pneus... dans l'une d'elles nous toilettons nos vélos.
    A Sederon nous nous installons au camping tarif Front populaire Premiers Congers payés: 11 €.
    12 juillet: Avant notre départ, les jeunes d'en face nous invitent à partager leur petit déjeuner... le vent.. lui, s'invite encore sur notre itinéraire. Nous passons de petits cols qui culminent... entre 700 et 900m. Eole nous oblige à nous engager physiquement dans un effort très soutenu.
    Nous traversons Buis les Baronnies, Vaison la Romaine et... le village de Roaix, terre de mes ancêtres; la légende précise que le Mistral a emporté le U...Italie/France
    Nous roulons sous le Ventoux, je reconnais les crêtes que nous avions foulées en WE, un an plus tôt, avec nos amis.
    Italie/FranceVers 18h, après 85 kms, nous nous arrêtons au camping de Suze la Rousse, 11 €, tarif Yves Montand... à bicyclette! A l'entrée, les patrons des années 40 et tout un groupe du même âge sont à l'apéritif version sirop imitation pastis sans alcool et vin local... nous voyant chargés ils nous questionnent... et c'est parti pour le récit du voyage et l'évocation des pays traversés...
    Sylvie parvient à joindre Mathieu qui avait envie de rouler avec nous, la stratégie des jours suivants s'élabore... 




     



    13 juillet
    : Vers 11h, Mathieu nous rejoint pour nous embarquer avec la Peugeot pour Florac en Lozère. Retrouvailles avec plaisir et Italie/Franceémotion! A Florac, nous garons la voiture, chargeons le barda... Mathieu a apporté son vélo pour rouler les 2 jours avec nous. L'ascension de la côte de Italie/FranceFlorac menant sur le causse se fera dans une ambiance festive. Mathieu monte léger et nous suivons son rythme! Grand bonheur de retrouver les splendides paysages de Lozère. Le causse est majestueux, dans ses grandes étendues et ses variations de vert... Nous rencontrons un sympathique couple de cyclos grenoblois. On roule tous en équipée, le tour de France n'a qu'à bien se tenir! Pause au gîte de Nivoliers pour trinquer aux retrouvailles et aux rencontres de la route... Une averse nous douchera juste avant de se réfugier pour la nuit au gîte de "la citerne".

     



    Italie/France
    14 juillet
    : Une mission nous attend en cette journée de fête nationale: arriver à temps au pique nique "surprise" prévu en bout de côte de Meyrueis, sur le causse noir avec Italie/Francela famille. Jean, mes soeurs et Peter sont dans le secret. L'organisation sera  parfaite et la surprise totale. Mathieu arrive en éclaireur, joue le jeu de la rencontre par hasard. Quelques instants plus tard, nous rejoignons la petite troupe qui nous accueille chaleureusement.

     Jean ouvre une bouteille de champagne sur la table de pique nique, en pleine forêt de Italie/Francel'Aigoual! Nous continuons d'atterrir doucement au pays du retour...Italie/France

     

     

     

    Reprise en main gastronomique chez Jean:
    aligot et saucisse du pays!

     



    Quelques chiffres, arrivés à Camprieu:

    9 508 kms parcourus
    108 989 mètres escaladés...

    Italie/France18 juillet: de l'Aigoual à Colognac
    C'est sous un ciel bleu limpide que nous roulerons dans les forêts de l'Aigoual Italie/Francepour rejoindre le sommet. Les paysages et les "fenêtres" sur la Cévenne "bleue" sont superbes. Nous grimpons gentiment les cols de la Céreyrede et de l'observatoire.  La tour de la station météo est toujours là,  imposante en surplomb de la route. Nous prenons la piste forestière pour descendre sur Aire de côte. Bruit feutré des roues sur la piste, ambiance intime de la forêt... Nous débouchons sur le col de l'Espinasse qui roule à flanc de montagne jusqu'à celui du Pas.

    Après un an de voyage,  on a l'impression de re découvrir ces paysages avec un regard neuf. Avant de s'élancer dans la descente vers la Italie/Francevallée Borgne, sa majesté l'Aigoual nous fait l'offrande de quelques cèpes cueillis à vélo! Italie/France
    A Saumane, on fait une pause café avant d'attaquer le col du Mercou, puis celui plus raide de la montée sur Colognac,  le tout arrosé à l'arrivée d'un "vichy fraise" à la terrasse du café de Colognac. Italie/France
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                    Un peu plus tard, nous    retrouvons  Eric, Roland, leurs  sourires chaleureux, Gribouille et la belle maison de Remounet! 


    Retour à la Pradelle...
    Le lendemain, une surprise nous attend à l'auberge de la Pradelle. Un an auparavant, nous avions retrouvé les copains dans ce bel endroit pour partager une ultime rencontre et un bon repas avant notre départ. Il nous semble que c'était hier... et une année s'est écoulée! 
    Alors que nous pédalons sur la route du retour pour la Pradelle, un violent orage nous surprend. On s'abrite pour s'équiper d'une tenue de pluie, pratiquement inutilisée dans tout le voyage, sauf ces quelques derniers jours! On arrivera complètement trempés, mais vite réchauffés par l'accueil des amis et le plaisir de se retrouver. Le soleil nous Italie/Francerejoindra en fin de repas, pour éclairer notre défilé sous la haie d'honneur des pompes à vélo... Italie/France

            La surprise du jour, concoctée par Eric et le pâtissier de la Pradelle:
    le gâteau du voyage!
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    Au fil des rencontres, sur le chemin du retour...
    En route vers la maison, nous continuons à retrouver joyeusement les amis, la famille. On ripaille et on raconte un peu nos impressions sur le voyage... c'est une manière de le prolonger...
           A l'auberge de la Filature               A Gruissan, en famille sur la terrasse                                   A Murles, accueillis chez Lise
             avec Olivier et Isabelle                   du chalet de Christine et Bernard
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    Le festival des voyageurs lents, au Caylar
    Italie/France
    Nous avons décidé de terminer "officiellement" notre périple en allant au festival du Caylar, partager l'éloge du voyage lent avec d'autres adeptes...
    François, ami cycliste, nous rejoint sur la route pour monter avec nous la côte d'Arboras et pédaler sur le Larzac. La pluie nous accompagne aussi... On arrive au festival à l'heure de la "criée", où un garde champêtre annonce en grande pompe les nouvelles du jour... et notre arrivée. On a droit à monter sur le podium et dire quelques mots sur notre périple. Accueil chaleureux garanti! François nous offre un carré de pelouse pour monter la tente, sa cuisine et sa salle de bain, Italie/Francepour le confort! On vit au rythme des rencontres, des projections et de l'ambiance très agréable de ce petit festival, durant 3 jours. Odile, Véro, Marie-Laure, Lucie et Jef nous rejoindront. On y fera aussi des rencontres surprises d'amis de Montpellier!
    Italie/FranceItalie/France

     











    Ultime étape: St Rome de Tarn, puis Millau...
    Italie/FranceC'est incontournable: il nous faut décider d'arrêter vraiment de pédaler et rentrer chez nous!
    Après le Caylar, nous filerons sur Millau où une voiture nous attend. Olivier et François nous escortent pour le début de cette étape. On pédale ensemble sur les chemins du Larzac où François nous fait découvrir des architectures étranges. 
    Nous ferons une halte  à St Rome de Tarn, dans la petite maison de Brigitte et Laurent, un endroit hors du temps, sans eau, ni électricité. On s'y pose pour quelques jours, histoire de se réacclimater progressivement. Brigitte, Laurent et ses parents nous y rejoignent.
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     Pour le dernier jour, nous pédalons sur une petite route longeant le Tarn. Une courte halte sous les piliers du fameux pont de Millau, le temps d'échanger avec des cyclos roulant dans la direction opposée... et nous voilà arrivés à Millau: c'est ici que se termine notre voyage!  

     

     

     


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