• Viêtnam

    C'est parti pour le Vietnam !!!    
    Viêtnam20 janvier: Vietnam, premières impressions (par Sylvie ) 
    A peine quelques kilomètres franchis (à vélo!), et nous basculons dans un monde vraiment différent.  La langue,  qui sonne autrement  à l'oreille,  que le chinois, la monnaie,  (avec le passage au dong, on est devenus millionnaires!), le comportement des gens, tout cela nous interpelle...
    La première sensation est celle  d'un apaisement. On ressent plus de tranquillité, moins d'agitation déjà dans la première ville abordée,  Lao Cai et les premiers coups de pédales sur les routes vietnamiennes. L'environnement nous paraît plus soigné,  les alentours et les cours des maisons bien agencés.  On retrouve avec bonheur des terrasses de café où siroter un étrange café et bader la vie autour. On découvre dans des petites gargotes les fameux " pho", soupe vietnamienne à base de nouilles et de coriandre, que l'on parfume avec du jus de citron et les traditionnels et délicieux nems. Au niveau de la langue,  je me dépêcheViêtnam d'apprendre les rudiments,  surtout les chiffres,  car ici, il faut être vigilant et ne pas hésiter à marchander des prix majorés spécialement pour nous...  Le contact  avec les gens est beaucoup plus froid et distant qu'en Chine,  mais ce n'est qu'une première impression. 
    5 jours après notre arrivée au Viêtnam,  nous retrouvons Claudine et Claude avec qui nous avions rendez vous dans le nord du Viêtnam.  Au petit matin,  dans la brume de la ville de Ha Giang,  nous nous retrouvons chaleureusement à la gare des bus,  pour embarquer ensemble en mini bus vers des villages près de la frontière chinoise. Claudine et Claude vivent actuellement en Chine, dans la ville de Schenzen où ils travaillent dans un établissement de la mission laïque. C'est un grand plaisir de les retrouver sur ce quai de bus à 5 heures du matin!   
    Le long de nos premiers kms sur les routes vietnamiennes, quelques images captées...

                                   un étendage minoritaire...                             et un saucisson de cochon vivant...en partance pour la fête du Têt
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    ViêtnamBonjour Vietnam! (par Régis ) 
    Nous quittons He Kou en Chine, traversons un grand pont qui enjambe le fleuve rouge et arrivons à Lao Cai au Viêtnam.  Les postes frontières se trouvent de chaque côté de ce pont. Les formalités sont assez vite effectuées. De nombreux Vietnamiens traversent avec nous, ils commercent et importent des marchandises chinoises.  ViêtnamCe qui nous frappe d'emblée c'est la tranquillité,  le calme,  la propreté côté vietnamien; seuls les automobilistes et camionneurs continuent à agresser avec leurs klaxons stridents. Les boutiques préparent les ventes pour le nouvel an vietnamien... lanternes et suspensions décoratives rouges et or, corbeilles de friandises emballées et présentées avec goût,  vin, cognac, orchidées, bonsaïs, bouquets de fleurs somptueux.  Sans le faire exprès nous prenons un hôtel près des halles et des rues les plus animées de la ville. Les vendeuses de rue occupent le bord de la chaussée... que d'efforts déployés pour gagner leur vie. Sur de vieux vélos (une seule vitesse) elles ont amené les denrées à vendre. Le soir elles remballent tout et ne peuvent monter sur le vélo tellement il est chargé.  Sylvie retrouve avec plaisir les pains, style baguettes, garnis de pâté,  concombre,  mortadelle,  coriandre. L'hôtel est hyper propre... même les murs; la chambre est spacieuse, lumineuse,  tout fonctionne,  même les ampoules. Par contre elle coûte une fortune.... 250 000. Après être passé à la banque, me voici multimillionnaire,  j'ai en poche 15 000 000 de dongs. ViêtnamDe fait, la chambre coûte 8 € environ. Le soir on se régale d'une soupe vietnamienne,  de caramels (flans) et d'une fouace achetée à la boulangerie.  J'aurais aimé rester un jour de plus dans cette ville pour me reposer, mais le 26 nous avons rendez-vous à Ha Giang avec Phuong, Claudine et Claude qui nous rejoignent en bus pour visiter dans la région 3 villages d'un nouveau projet de l'association de micro crédit Zebunet. Ils m'amènent mon cadeau d'anniversaire,  très attendu,  la fameuse selle Proust, commandée en France où ils étaient pour Noël.  ViêtnamJe n'en ai jamais parlé,  mais depuis le début du voyage je souffre sur ma selle Brooks, changeant de position toutes les 30 secondes. Parlant "matériel", avant He Kou, au bord de la route, j'ai avisé une bascule pour camions tenue par la police chinoise. La pesée me fut autorisée,  100 kg pour l'équipage,  40 kg pour le vélo chargé,  60 kg pour le cycliste tout habillé... il va me falloir mettre les bouchées doubles.

    21 janvier: Nous partons dans la mauvaise direction et découvrons du coup, le coin des cafés avec terrasses, près du fleuve, terrasses qui nous ont manqué en Chine. Etape de 67 kms. Nous grimpons en fin de journée un col de 15 kms, 900 m de plus à l'altimètre. La montée s'avérera sévère, 15% au plus pentu. Nous avons droit à des encouragements sincères, les pouces se lèvent pour nous féliciter de cet effort.

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    Les adultes et tous les enfants, même les plus petits, nous lancent des "hellos". Nous arrivons à Bac Ha à la nuit. Les rabatteurs se précipitent pour nous amener dans leur hôtel,  je trouve cela pénible,  ça amuse Sylvie. Nous choisissons un bon hôtel,  le gérant parle anglais et français. Demain, repos, on ne bouge pas. Dans l'hôtel il y a la wi fi qui fonctionne de manière sporadique.
    22 janvier: Lever 10h après avoir été réveillés à 6h du matin par le bulletin "d'infos" des autorités locales vietnamiennes, diffusé par haut parleur dans toute la ville. Nous avons ressorti les habits en mérinos,  il fait anormalement froid.  Nous déjeunons d'un thé Lipton et d'une crêpe sucre citron. Le gérant nous rejoint, nous étudions la "carte" et le trajet des jours à venir. Nous voilà repartis dans les montagnes avec des sections de routes non goudronnées... de la piste. Les montagnes sont très belles, découpées par endroit, genre baie d'Halong.

    23 janvier: THE étape...Départ 10h, nous attaquons par un col, ça monte en continu, du 14 % par moment.
    Arrivés en haut du col, je me dis "la grimpette c'est fini pour aujourd'hui". De fait, nous quittons la route et partons sur une piste au milieu de paysages et montagnes typiques du Viêtnam,  les "pains de sucre", reliefs karstiques. Nous alternons montées et descentes, la piste devient horrible, caillouteuse... les cailloux sont fichés dans la latérite.  Dans une descente très raide, je dis à Sylvie: "heureusement qu'on ne fait pas ce trajet dans l'autre sens!"...Plus bas nous débouchons sur un cul de sac, devant une maison magnifique toute en bois?... mal renseignés au dernier carrefour!  Demi tour, des enfants très jeunes, 5 à 9 ans courent à côté de moi, rigolent, s'excitent et ViêtnamViêtnamsoudain, les voilà qui se mettent à me pousser, impossible de les arrêter. De temps en temps je fais une pose afin de souffler avec eux, l'épreuve est rude. Les gamins sont pauvres, ça se voit, la morve au nez, la toux grasse,  les pieds nus ou en claquettes, très peu couverts pour le froid qu'il fait. Ils sont énergiques, endurants dans l'effort. On rattrape Sylvie, poussée à son tour. Arrivés à l'embranchement maudit nous faisons halte et distribuons aux enfants des morceaux d'ananas confits. Ils me font de la peine, j'aurais aimé leur donner plus. On repart sur de la très mauvaise piste caillouteuse et là,  on va pousser sur une pente sévère pendant deux kms, reprenant notre souffle tous les 50 m. Arrivés vers le haut nous dînons avec deux femmes Hmong avec qui nous partageons notre repas... ananas et riz cuit avec des haricots dans une feuille de bananier. Nous sommes très haut dans les montagnes. Les paysages sont superbes, nous roulons à flanc, puis arrive la grande descente qui nous amène à Sin Man où nous passons la nuit... karaoke pas loin de la chambre.
    Viêtnam
    24 janvier
    : Départ 9h30.  Quelle étape! ce n'est plus du vélo,  c'est de l'alpinisme,  on va finir par s'encorder! Viêtnamdes pourcentages énormes,  un col franchi, 71 kms parcourus. Nous voilà dans la zone des Hmongs noirs au costume bleu foncé et noir. Les vieilles femmes nous sourient la bouche rouge de béthel, des hommes Hmongs noirs en costume traditionnel portent le béret.  La zone traversée est boisée,  peu cultivée à cause des versants pentus et rocailleux. Nous croisons de nombreuses motos 100 cm3 transportant des cochons en route pour leur fête du Têt... les pauvres! 3 cages en fer à béton cylindriques sont fixées sur une plate forme en bois arrimée à la selle, 2 cochons voyagent latéralement,  le 3e en travers de la moto derrière le conducteur. Quand les animaux sont plus petits les cages sont en bambou. Dans un village traversé,  c'est jour de marché,  on s'arrête pour acheter des biscuits locaux et taillons la bavette avec des jeunes femmes Hmong qui se marent pour un rien. A la nuit nous parvenons dans un très petit village, nous sommes au pied du 2e col. A tout hasard nous demandons s'il est possible de dormir quelque part. Les gens nous désignent un ensemble de bâtiments officiels. On nous installe dans une pièce avec une ampoule et 3 lits. Ce sera parfait! On sort nos matelas et duvets et installons le campement. On se sent chanceux de cet hébergement situé juste au bon endroit. On file vers le petit resto du coin. La télé diffuse un film chinois, sous titré en Coréen et commenté en Vietnamien par une voix féminine monocorde...
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    25 Viêtnamjanvier: Le col était assez facile, 78 kms parcourus. Nous verrons nos premiers arbres fougères. Une longue descente nous amène à Tan Quang où s'effectue la jonction avec la nationale qui nous mènera à Ha Giang. Nous nous installons  dans un hôtel près de la gare routière. Nous avons rendez vous avec Phuong à 5h du matin.Viêtnam

    Viêtnam26 janvier: Les vélos restent à l'hôtel. Nous partons en bus pour Quan Ba visiter les villages zebunet. La route est superbe; dans le brouillard les formations karstiques s'enchevêtrent.
    Nous visitons en arrivant le marché hebdomadaire du dimanche guidés par Phuong qui parle la langue locale. Nous dînons,  puis nous nous rendons dans le 1er village Kmong, Quyet Tien où les familles attendent les prêts retardés par le froid et la neige.  Avec cet argent ils achèteront 4 jeunes cochons ou une vache. ViêtnamNous évoluons dans le brouillard.
    Je questionne des paysannes et paysans,  je dois revoir toutes mes questions, peu adaptées à ces populations Hmong tellement pauvres et démunies.
    Ils ne possèdent aucun animaux. Leurs maisons sont en terre ou bambou, ils défrichent encore la montagne pour agrandir la surface cultivable. Les récoltes ne sont pas suffisantes pour satisfaire les besoins en  nourriture de la famille un an. Très peu d'entre eux Viêtnamvendent un excédent au marché de Quan Ba.

    27 janvier: Visite matin et après midi des deux derniers villages, Dong Ha et Lung Van.  Avec Sylvie nous interviewons plusieurs paysannes,  prenons des photos afin d'établir un rapport pour Zebunet.  

    A la recherche de Zomia perdue... (par Sylvie)
    Pendant notre séjour avec Claudine et Claude, nous avons évoqué Viêtnaml'existence de Zomia, à laquelle nos deux amis (membres honorables de l'académie des "perdants magnifiques" et des "économistes romantiques"), s'intéressent fort, virus qu'il m'ont transmis également... En visitant les villages du nord Vietnam pour Zebunet, en compagnie de Phuong, nous nous trouvions au coeur même de cet espace...
    ViêtnamMais qu'est ce donc que Zomia? Allez, un peu d'éclairage...
    Le terme de Zomia est utilisé par les géographes pour désigner un espace du sud est asiatique, environ de la dimension de l'Europe, qui se situe sur les frontières nord du Viêtnam, du Cambodge, du Laos, de la Birmanie et du Bengladesh, dans des zones boisées et difficiles d'accès, au delà de 300 m d'altitude. Pendant 2 millénaires, 100 millions de personnes ont résisté au pouvoir de l'état, grâce à l'auto organisatioViêtnamn. Ils pratiquaient une agriculture itinérante et une vie nomade, choix délibéré pour échapper à l'emprise d'un état. Peuple des montagnes, les Zomians, réfractaires à la domination d'un gouvernement et à toute forme de pouvoir, ont développé des formes d'organisation sociales égalitaires et horizontales.
    Que reste-t-il de Zomia aujourd'hui? Les visites que nous avons effectuées dans les villages ont confirmé sa disparition. Les populations que nous avons rencontrées sont sédentaires, témoignent peu de ce mode de vie disparu.
    Le développement des réseaux de communication, en permettant l'intrusion de l'état et du monde marchand dans ces régions autrefois inatteignables, a sonné la fin de la parenthèse Zomia.
    Ce modèle d'une autre organisation sociale interpelle, permet d'imaginer d'autres fonctionnements de nos sociétés... Des alternatives qui pourraient nous inspirer, quand les modèles actuels faillissent...Pour en savoir plus, se plonger dans l'ouvrage de James Scott:
    "Zomia, ou l'art de ne pas être gouverné. "  

    ViêtnamHa Giang- Hanoï: (par Régis)Viêtnam
    29 janvier:
    Nous quittons Claude et Claudine, le bus de Lao Cai ne partant pas faute de passagers, ils retournent à Hanoï. Pour nous, départ sous la bruine, on enfile les tenues de pluie. On traverse le marché aux fleurs, magnifique en cette période de fête, suivent les étals des fruits et légumes puis le coin des volailles. Sortis de la ville, nous cheminons sur une petite route qui monte, descend tranquillement et se faufile entre le relief, les pitons karstiques recouverts Viêtnamde forêts tropicales. Dans ce relief tourmenté s'ouvrent de petites vallées où sont installés les maisons, les champs, les jardins, les rizières. Nous sommes chez les Tay, leurs maisons sont splendides, sur pilotis, spacieuses, en bois précieux, le toit fait de végétaux. A voir l'implantation des maisons, les installations pour les animaux, les mares aménagées, on voit que la vie est plus facile, la nature plus généreuse. On sent des populations apaisées et un art de vivre. Sylvie me fait remarquer les dents laquées en noir des vieilles femmes. Nous naviguons dans une brume légère, les lignes de crêtes sont très découpées, ce sont de véritables lavis qui s'offrent à nous. Pour moi, c'est une des plus belles routes d'Asie du sud est. A 13h on s'arrête à côté d'une épicerie, avisons deux sièges et une table; nous boirons deux thés au citron glacés. Nous sortons notre repas: du pain, des vaches qui rient, du porc sucré mélangé à de la farine de riz, le tout enveloppé dans des feuilles de bananier et cuit à la vapeur, délicieux. Le propriétaire du lieu qui jusque là n'avait rien dit, nous amène du lard Viêtnamlégèrement cuit. A bicyclette il faut de la protéine, je me dévoue. Voyant que j'ai tout fini il me ramène une deuxième ration. Nous repartons, les gens en moto sont déchaînés, on nous salue de partout et à tout âge, de 7 mois à 77 ans. Nous sommes invités à boire le thé dans une maison isolée, en bord de route. ViêtnamTrois hommes et deux femmes nous accueillent, les ancêtres sont à l'intérieur de la maison. Un gars de 40 ans s'approche, nous salue, serre nos mains dans les siennes à la vietnamienne, les embrasse. Il est tout excité.... Phap Viêtnam... Amitié franco vietnamienne. On se marre, Sylvie fait la conversation comme elle peut, on nous sert le thé qui attendait sur la table et bien sûr, un moment après, c'est de sous la table que sort l'alcool de riz. Les toasts commencent... Phap, Vietnam... Amitié, les verres s'entrechoquent, on boit cul sec, on se seViêtnamrre les mains; un peu de thé et ça recommence, les femmes très typées s'en mêlent... puis c'est la séViêtnamance photo. En partant Sylvie va voir les ancêtres, ils ne lâchent plus sa main, ils veulent que nous mangions et dormions chez eux. On réussit à s'extraire. Au bord de la route nous achetons à des femmes Tay des bananes et du riz gluant cuit dans un tube végétal. Il nous faut prendre des forces, un col se présente à l'horizon. On le grimpe, on le redescend, on attaque le deuxième. Ceux qui nous croisent en plein effort nous souhaitent la "Bienvenue au Viêtnam" et c'est sincère... Ils ne se moquent pas. Une très longue descente nous rapproche d'une rivière et de Ba Mê où nous faisons étape. C'était l'étape idéale pour le cyclotourisme, les paysages, les rencontres. Tous les restaurants sont fermés, la fille de la patronne nous prépare le souper.
    30 janvier:
    ViêtnamQuelle journée de vélo! On va traverser une chaîne de montagnes et toutes les montagnes intermédiaires. Mon altimètre va grimper jusqu'à du 17%. Dans ces coins reculés les populations sont très avenantes, la température se réchauffe. Quand la nature est généreuse avec l'humain les constructions, les aménagements sont recherchés, réfléchis. Dans les coins de montagne rocailleux, peu généreux, à la terre ingrate, c'est la survie pour ceux qui s'installent là...leurs cases, sur frêles pilotis de bambou, font dans les 9 m2. Le sol en bambou, les murs en canisse laissent passer l'air, le froid, le toit est fait de végétaux. Une petite porcherie de bambou jouxte les maisons, quelques poules picorent autour. Ces paysans possèdent quelques petites parcelles où poussent du riz s'il y a de l'eau et un maigre maïs. La terre est argileuse.


    31 janvier:

    Bon anniversaire Sylvie!
    Sur la carte, la route longe une rivière dans une zone verte, une plaine ou une vallée... bref!..Viêtnamon va grimper toute la journée dans les montagnes, comme des forcenés. Le goudron s'effacera et ce sera la piste. Les paysages sont superbes, typiques du Viêtnam, les jeunesViêtnam
     rencontrés imbibés... happy new year! les minoritaires Tay toujours prêts pour la causette. A midi le repas sera frugal à cause de la fermeture des magasins ... Têt oblige... une mangue, une banane et des biscuits sucrés avec de la Vache qui rit. Après 7 heures à besogner, on a parcouru 33 kms. Nous sommes à flanc, une vallée devant nous, une montagne en face.... On attend toujours notre rivière.... d'altitude! J'aperçois  en face, une routeViêtnam qui grimpe droit du fond de la vallée tout en haut de la montagne, "je m'ai dit à moi même"... comme le conseiller municipal à la culture de Daniel Villanova... ce n'est pas possible un truc pareil! Notre route c'est celle de la vallée longeant la rivière....! 30 minutes après on escalade, c'est le soir, un paysan et son buffle nous informe qu'il y a pour 4 kms de verticalité et qu'après ça descend jusqu'à Ba Bê. Sylvie se lance, attaque à son rythme malgré la fatigue de la journée, met peu souvent pied à terre. Quand à moi, je donne tout ce qu'il me reste dans les jambes, je jette mes dernières forces dans la pente, je vais vers des limites peu explorées de mon corps, et je grimpe. La nuit efface le dénivelé, estompe le col. Dans la descente, tout ce qu'on vient de vivre dans la montée est oublié, c'est cela le vélo. On savoure l'instant, on cause, on pense à l'hôtel qui nous attend.

    1er et 2 février: Visite d'un lac voisin... repos.
    3, 4 février:
    ViêtnamEtapes de liaison, bien agréables cependant, nous amenant à Thai N'guyen. C'est assez plat, on roule fort. On s'arrête près de temples où se tiennent des kermesses très populaires. Les routes sont emplies de motos, moyen de locomotion des jeunes et des familles. C'est souvent à 3 sur l'engin, qu'ils se déplacent. Ils viennent à notre niveau, ralentissent pour mieux profiter de notre présence, nous sourire et nous saluer. De nombreuses paysannes au chapeau conique vietnamien ont pris place au bord de la chaussée pour vendre des produits et des préparations agricoles. Le décors est planté.... imaginez maintenant tous ces gens, et ils sont très nombreux, attendant, et je n'exagère rien, notre regard pour déclencher rires, signes d'amitié, hello, salutations, happy new year, arrêtez vous! Venez boire le thé! et vous comprendrez qu'à l'arrivée à l'étape, j'ai des crampes Viêtnamdans la main droite et les muscles du sourire, crispés, ayant réagi à mon tour à tant de gentillesse. Le 4, par l'afflux des foules présentes en bord de route, ce fut une virée mémorable, digne d'une étape du tour de Phap ou du Viêtnam.
    Après deux guerres ils devraient détester les étrangers!! On ne dirait pas, c'est peut être le vélo qui nous rend sympathiques. Il faut dire que dans ces coins les étrangers passent en bus, invisibles pour les Vietnamiens des bords de route... quand ils "en tiennent deux" ils en profitent.
    Arrivés à Thai N'Guyen on se rend à la gare, fermée, mais on nous renseigne de la voix et par signes, un train à 7h, un autre à 10h. Sylvie ne veut pas entrer à Hanoï à vélo.
    5 février:
    ViêtnamEncore un train de raté, il fallait comprendre... départ 7h10. Les vélos ne contenant pas dans les soutes des bus, on va Viêtnamparcourir ces 77 kms en vélo, faux plat montant continu? ? (alors que les rizières autour nous semblent plates).. vent fort et humide de face (un vrai marinas..), sur une autoroute quasi
    déserte où des voitures, des motos, des vélos remontent à contre sens et que nous quitterons dans la banlieue d'Hanoï, à 12 kms du centre. C'est à l'hôtel des artistes (en français sur le panneau d'entrée) que nous allons loger, les vélos stationnés dans la cour arborée et fleurie d'une ancienne maison coloniale, cadenassés près de l'entrée de la cinémathèque qui propose des films en français.  

                
    Têt en tête...
    (par Sylvie )
    ViêtnamLe 1er février inaugure la nouvelle année asiatique, la fête du Têt. Elle s'annonce sous le signe du cheval, c'est certainement un bon augure pour moi. Il me faut donc être vigilante aux signes du destin!Viêtnam
    Les signes avant coureurs de la fête du Têt, nous n'avons pas su, encore naîfs et peu "en Têt és", en lire l'imposante présence...dans le bus bondé qui nous ramenait des villages du nord, en compagnie de Phuong, Claudine et Claude. Le plancher du bus était encombré par de gros bidons blancs, contenant un étrange liquide transparent. A chaque arrêt, de nouveaux bidons s'entassaient, s'immisçant sous les sièges, sous nos jambes... Quand l'intérieur du bus fût débordant, ils ont entrepris d'envahir le toit. Nous apprendrons bien rapidement que le liquide en question était en fait de l'alcool de riz, en attente de livraison dans les familles. Cette boisson est offerte aux convives dans d'innombrables petits verres que l'on boit " cul sec", expression que j'ai essayé d'exporter au Viêtnam, lors d'une des nombreuses invitations auxquelles nous avons participé. Prononcé avec l'accent vietnamien, c'est joli!
    Le geste d'offrande du verre en question est élégant, une main soutenant celle qui offre. Après avoir vidé le verre d'une traite, on se serre les deux mains, etViêtnam au suivant! Cela répété avec tous les convives ViêtnamViêtnamprésents.... ça finit par faire beaucoup et ça coûte cher quand il faut remonter sur le vélo et entreprendre une côte, en zigzaguant légèrement!
    ViêtnamUn autre signe annonciateur a été une étrange circulation d'arbustes roulants. Quelques jours avant le Têt, nous avons croisé sur les routes des hordes de motos avec ces fameux arbustes accrochés droits derrière le conducteur, ce qui donnait cette curieuse impression d'une forêt ambulante. Loin d'être un projet intense de reboisement, ces arbres coupés étaient en fait de jeunes pruniers en début de floraison, qui font office dans les maisons d'arbres du Têt, comme nos sapins de Noël. Pour cette occasion, les autels des ancêtres, plus ou moins présents dans chaque habitation, subissent un grand ménage et se parent de nombreux présents apportés par la famille. Phuong nous confiait que cette fViêtnamête leur coûtait beaucoup d'argent...
    Pendant la semaine que dure la fête du Têt, toute la vie urbaine se met au ralenti.  Les rues et les maisons sont fleuries de drapeaux rouges avec l'étoile d'or.
    Magasins et restaurants affichent fermé, bus et voitures arrêtent de circuler...pour notre plus grand bonheur, nous offrant une route quasiment déserte. Nous avons eu un peu plus de mal pour trouver de quoi manger dans les villages traversés, mais ça s'est toujours bien terminé.
    ViêtnamNous avons croisé un jeune Hmong sur la route. Il s'est arrêté et nous avons longuement échangé avec lui (en anglais) sur les traditions de la fête du Têt dans les minorités. Il nous a parlé d'une journée, "la fête des amoureuViêtnamx", entre jeunes gens. Des jeux sont organisés pour permettre aux jeunes filles de choisir un fiancé.
    Vers la fin du Têt, les familles se rendent rituellement au temple ou dans des lieux sacrés pour faire des offrandes. Nous nous sommes arrêtés en route dans une de ces manifestations qui prend vite une tournure très festive, avec toutes la foule des petits marchands qui gravite autour de ces évènements.
    Nous avons été très touchés par l'hospitalité des Vietnamiens pendant cette semaine. Les invitations étaient innombrables, on nous offrait à manger (et à boire! ) à chaque arrêt. Les gens sortaient des maisons pour nous appeler. On ne savait plus comment refuser en restant polis...
    J'imagine la même chose transposée en France pour notre fête du nouvel an. Ah! la France, terre d'accueil!  

    Viêtnam6 février: Hanoï (par Sylvie )
    Abordage de cette capitale en vélo:15 kms sur les avenues de banlieues dans un flot dense et continu de scooters et motos. Dans ce troupeau, nos vélos chargés font figure d'intrus, mais on apprend vite les règles de cette chorégraphie et cela finit par être assez amusant de faire partie de cette apparente horde sauvage de 2 roues...  La ville garde son charme,  avec ses belles maisons coloniales, ses grandes avenues bordées d'arbres et ses lacs disséminés. Nous nous sommes régalés de l'explorer en vélo.  Nous avons logé dans un hôtel du centre,  "l'hôtel des artistes", près du lac Hoan Kiem,  dans une vieille maison coloniale,  abritant la cinémathèque française.  Au coeur de la ville,  ce lieu fait figure d'îlot paisible,  hors du temps.

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    Notre séjour à Hanoï sera marqué par des rencontres inattendues et sympathiques (en dehors des visites de musées et des fastidieuses démarches pour la demande du visa iranien). Nous avons retrouvé avec plaisir Phuong,  qui nous avait accompagnés dans les villages du nord.  Elle nous a invités pour un repas familial, dans son minuscule logement. Son accueil nous a beaucoup touchés.  

    ViêtnamViêtnamViêtnamNous avons aussi retrouvé la famille Faure,  rencontrés au Kirgihistan.  Ils voyagent en famille avec leur 4 enfants pendant 2 ans,  par les voies terrestres. Ils logeaient chez des amis expatriés à Hanoï,  près du grand lac Tay. On a découvert ce très beau quartier grâce à eux et nous avons  passé un très bon moment avec toute la famille.  On devrait se recroiser au Cambodge...
    Viêtnam
    Enfin, dans l'hôtel où nous logions, nous avons fait la connaissance de Gna Nguyen,  une vietnamienne vivant entre Paris et Hanoï.  
    Elle est en train de créer une galerie d'art dans le même bâtiment que notre Viêtnamhôtel.  Nous nous sommes croisés dans la cour et elle nous a invités à manger dans sa nouvelle galerie.  Au cours du repas,  elle nous a évoqué son parcours atypique d'architecte,  amatrice d'art,  éditrice de collection d'albums bilingues pour enfants et tous les projets qu'elle a initiés,  notamment le grand festival sur le pont de Long Bien de Hanoï, construit par Eiffel à l'époque coloniale. Elle a construit tout un projet très ambitieux de rénovation de ce pont,  menacé de destruction, pour en faire un complexe culturel et artistique. Une rencontre riche et généreuse avec une personne débordant d'énergie!!  

    16 février: Hué (par Sylvie )
    ViêtnamA Hanoï, une fois nos visas Iraniens tant attendus en poche, nous avons pris un bus de nuit Viêtnampour parcourir les
    650 kmViêtnams qui nous séparaient de la ville de Hué. Là,  après quelques jours de repos,  nous avons retrouvé avec grand plaisir nos amies Estelle et Annie.  Estelle arrivait de Chine et Annie de Ho Chi Minh. Nous avons découvert quelques tombes royales et familiales avec Estelle au hasard de nos pédalages, et une cérémonie traditionnelle en Viêtnaml'honneur des ancêtres,  très surprenante.
    Viêtnam
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    Lorsque AnnViêtnamie nous a rejoints, nous avons visité la cité impériale et apprécié les spécialités culinaires, grâce à ses bonnes adresses. Dans ses bagages,  elle nous a acheminé quelques articles précieux et des petites surprises des amis,  merci!Viêtnam
     
    Il nous faut hélas nous séparer trop tôt de nos amies,  notre visa expirant dans 3 jours,  nous retournons dans les montagnes sur les pistes d'Ho Chi Minh pour franchir la frontière du Laos...                                                                                                              

     
    En route vers le Laos... La route Ho Chi Minh (par Régis)
    17 févrierLa reprise... Le Salers de la peurViêtnam
    Lever 8h, à 9h on rejoint Estelle et Annie à leur hôtel,  elles finissent leur petit déjeuner. On papote, à 10h c'est le départ, on regrette tous de s'être vus si peu. Nous voilà partis vers Viêtnamla route Ho Chi Minh,  vers les montagnes. Nous aurions pu choisir une option plaine; comme dit un ami Cévenol "on ne peut s'en prendre qu'à nous mêmes! " Aujourd'hui deux cols sont au programme. Il nous faut intégrer un nouveau paramètre, la chaleur; c'est tellement surprenant! Il faisait 12 degrés avant hier, aujourd'hui le ciel est bleu, le soleil chauffe, il fera 33 degrés à midi à
    l'ombre. De plus, j'angoisse,  je suis investi d'une mission qui m'oblige à chercher l'ombre coûte que coûte quand il y en a. Pour cela je roule des deux côtés de la chaussée, je prends des risques. C'est terrible, je dois amener à bon port, dans l'état où les produits m'ont été confiés, non pas de la nitro glycérine, mais le fromage du meilleur fromager de Grenoble offert par Annie et les tablettes de chocolat offertes par Anne Marie, Sylvie ne voulant pas les déguster à la petite cuiller. La route est sympa, les montagnes très arborées,  ça grimpe par moment. On passe le premier col et vers 13h nous faisons halte à la terrasse ombragée d'un café. La patronne nous vend des concombres et amène le thé. On sort notre pain, l'excellent fromage de chèvre succombe. Au dessert on se régale de deux barettes de chocolat chacun. Au tout début du repas, Sylvie la stratège de l'équipe, avait pris soin de confier nos victuailles, au frigo. Nous repartons, c'est dur d'accepter à nouveau l'effort intense, le poids de tout le barda, après une interruption d'une dizaine de jours. ViêtnamQuand je force trop, la chaleur jaillit vers le haut, j'ai la cafetière qui bout et déborde en grosses suées. Au 47ème km Viêtnamje n'en peux plus, auViêtnam 52ème j'agonise et il reste le deuxième col ardu à passer. Je me dis à moi même " Comment,  vu ton état,  tu vas t'en sortir?" Ne voyez pas là un signe de profonde détresse,  je garde bon espoir. J'avise un ouvrier en bord de route qui me dit que la montée s'étire sur 10 kms. J'entame le col, ça monte, en cela je ne suis pas désorienté; une idée me vient... implorer St Bernadette, c'est la seule que je connaisse et qui plus est, les saintes ça ne court pas les cols. Le miracle a lieu... des bulldozers,  des tractopelles élargissent, refont la route, avec de grandes saignées dans la montagne visant plus l'horizontalité que la verticalité. Pendant 5 kms ça va monter gentiment tout doux, régulièrement.
    Le moral est au beau fixe, ma pensée vagabonde!! Je double deux rouleaux compresseurs avançant au moins à 2,3 km/h, je file à 5,7... Viêtnamje les dépose... Je rattrape même Jannie et la double,  elle m'attendait arrêtée en bord de route. Au 7ème kilomètre, l'ingénieur en charge de la nouvelle route, mari de Bernadette, réalise soudain que, pour que sa route accède au col, et ne pouvant s'offrir le luxe d'un tunnel, il fallait  maintenant de la verticalité,  du pourcentage... et à partir de là ça va grimper fort. J'ai retrouvé l'envie d'effort intense, je hisse la charge, la durée se ralentit et se dilate,  l'espace disparaît, le pédalier et la chaine bien graissés s'éternisent dans l'absence de heurts et lorsque le col se propose un contentement paisible me saisit... Aleluia!... On a croisé pas mal d'églises dans le secteur. On finit à la fraîche, la nuit tombe, Sylvie n'est pas très en forme et c'est à souligner, elle pense avoir attrapé un coup de chaud, une sorte d'insolation. Dans le premier village rencontré, Bot Do, on trouve une chambre bien crade, draps et oreillers jamais changés, pour ce soir ça fera. La mémé qui tient l'hébergement est très gentille, bien allumée, elle veut à tout prix des cartes postales de Phap, on mettra un certain temps pour le comprendre. Une douche froide nous remet d'aplomb, on se restaure au petit resto du coin.
    18 février:
    ViêtnamDépart 10h, un col nous attend, annoncé difficile par Sylvie; sur la carte il est dans du Viêtnammarron foncé. Tout le début de l'étape,  nous roulons en peloton, escortés par les gamins à vélo qui vont... puis rentrent de l'école. On suppose qu'ils y demeurent un peu.. heureux instits Vietnamiens! Les plus petits,  selle réglée au plus bas, appuient sur les pédales avec le bout des orteils; les parents ayant fait l'achat de l'engin pour plusieurs années. Ceux à deux sur le vélo pédalent de concert, les quatre pieds sur les pédales. Nous roulons sur un plateau d'altitude. Il fait toujours très chaud, 35 degrés à l'ombre. Au 25ème kilomètre, le col est annoncé.. 8000M de long, du 12%. Nous approchons. A voir la physViêtnamionomie de l'endroit, il me semble, mais n'ose encore y croire, qu'en fait nous sommes en haut du col... Bernadette a encore frappé... et oui! le col, on va le descendre! En bas, au bord d'une large rivière,  on avise une épicerie bar. Le deuxième morceau de fromage,  du Comté délicieux est ingéré à son tour... accompagné de petits pains croustillants vendus par la mémé du négoce. On s'arrête au 45ème kilomètre à Ta Rut, dans un hôtel très sympa avec ventilo, air conditionné, wifi, la nuitée coûtant moins de 8 €. Le Laos est tout proche, à 12 kms, une route y mène... mais on ne peut y entrer par là. 

    19 février:

    ViêtnamIl a plu toute la nuit, le ciel est gris, le plafond nuageux très bas. La température a chuté, 15 degrés, hier l'été, aujourd'hui l'automne. On démarre vers 10h, un crachinViêtnam nous accompagne. On suit une rivière qui serpente à travers la montagne aux parois très proches, couvertes de forêts superbes. De grands arbres émergent d'une végétation luxuriante. Je me demandais pourquoi, dans les villages du coin, dotés simplement d'épiceries.. bazar, on trouvait des magasins vendant de superbes tronçonneuses Stihl. Des pans entiers de montagnes ont été déforestés.
    On croisera des camions chargés de grumes de bois précieux au diamètre impressionnant. La pluie s'intensifie. On roule avec plaisir dans ces paysages superbes. A 5 kilomètres de notre destination, nous rejoignons la route de la plaine... pour attaquer aussitôt un col qui nous mènera dans la ville de Khe Sanh, à 19 kilomètres du Laos. L'hôtel est superbe. 


    Etnie supplémentaire... (par Sylvie)
    ViêtnamIl y avait les Miaos, les Tays, les Hmongs noirs, les Yaos à têtes rouges...
    et très récemmemt, l'ethnie des ViêtnamViêtnamcyclistes à fesses noires!

    Viêtnam

     

     en tenue de camouflage...

     

     

     

     


    Tam biêt, Viêtnam !

    C'est par le poste frontière de Lao Bao que nous quittons le Viêtnam.
    Notre périple dans le nord, l'enquête pour Zebunet dans les villages reculés et la rencontre avec Phuong ont été une très bonne expérience. Nous avons découvert une région encore sauvage, aux paysages splendides. Le passage dans les zones plus touristiques nous a un peu déçus. Le Vietnam est devenu très attractif. Les touristes y affluent, concentrés sur les mêmes zones, impliquant un comportement très mercantile de la part de la population locale. Tout le monde veut profiter de la mane touristique... Dès lors qu'il y a un rapport marchand, les relations se dégradent. Heureusement, le voyage à vélo nous offre une précieuse liberté qui nous permet d'échapper, en étant autonomes dans nos déplacements, à pas mal de désagréments... On retrouve vite, hors sentiers battus, une autre qualité dans nos rencontres.
    ViêtnamViêtnamViêtnamViêtnam

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  • Commentaires

    1
    JF&Lu
    Lundi 20 Janvier 2014 à 22:12

    Amusez-vous bien au Vietnam. Nous vous suivons toujours avec autant de plaisir !

    Bises à vous 2 !

    2
    annie de Grenoble
    Vendredi 24 Janvier 2014 à 00:53

    A bientôt à Hué chers aventuriers. Régalez-vous au nord du Viêt Nam.

    Bises

    Annie

    3
    domiRouaix
    Mercredi 29 Janvier 2014 à 18:52

    oh... c'est triste ce que vous racontez sur la dureté de la vie de ces gens... heureusement qu'ils gardent le rire !

    Bisou

    4
    domiRouaix
    Mercredi 29 Janvier 2014 à 18:53

    Et puis j'ai mal au coeur pour les cochons aussi...

    5
    Anne-Marie
    Vendredi 31 Janvier 2014 à 16:50

    Super, le Vietnam ! changement de décor et d'ambiance. Pour moi le décor c'est "montagnes grenobloises couvertes de neige". Brrrr.Profitez-en bien et à bientôt !

    6
    yannick hélène
    Samedi 15 Février 2014 à 11:16

    Alors là, voir les copains ensemble dans ce pays aux couleurs incroyables, c'est vraiment magnifique et on ressent bien dans le récit la difficulté en même temps, on sait que le prix en fait la beauté et l'enseignement ; le pour soi reçu des autres. Bravo Ya

    7
    do
    Samedi 15 Février 2014 à 23:49

    Toujours autant de plaisir à vous lire. Tout d'un coup les mots sédentaires semblent bien pâles face aux dénivelés de vos récits.

    Continuez à bien vous porter aux cycles de vos pédales et à nous donner de si riches nouvelles.... Je descends en Lozère le week end prochain... Sûr que vous serez de la partie dans le rire de nos pensées...

    je vous embrasse bien fort...

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    8
    annie de Grenoble
    Mercredi 19 Février 2014 à 15:41

    Super de vous revoir ne serait-ce qu'en photos : cela a l'air vraiment beau la route Ho Chi Minh vers le Laos. Au fait Régis, le super grimpeur, ce n'était pas du chèvre mais de la brebis … le 1er fromage ! Beaucoup de regret en effet que nous ne nous soyons pas vu plus longtemps.

    Je vous embrasse très fort.

     

    9
    Mercredi 19 Février 2014 à 16:14

    Je vois que Sylvie s'est inspirée des costumes des ethnies chinoises vus au Muséee de Kunming pour créer sa tenue de camouflage... Bravo ! Je sens que ta garde-robe française va subir de profonds bouleversements au retour ! Plein de bises à vous deux et continuez bien !

     

    10
    DomiRouaix
    Dimanche 6 Avril 2014 à 23:18

    Pfff.... J'étais encore très en retard je me rends compte... Toute cette lecture ! Et Régis qui nous vire au catholicisme forcené ? Je crains la rencontre avec la Bernadette Soubirou qui peut s'inviter n'importe quand ! Bon, je suis allée chercher sur internet s'il y avait un saint prévu pour les cyclotouristes mais je n'en ai pas trouvé ! En revanche, j'ai vu que c'est le boulot de Christophe de Lycie connu sous son patronyme plus commun de saint Christophe qui a transporté Jésus. Il faut donc opter pour celui-ci quand la chose physique est trop difficile, il transporte... aussi bien que les endorphines certainement !

    Bisous !

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